Après avoir découvert Ariel Magnus avec « Une partie d’échecs avec mon grand-père », je l’ai retrouvé avec son nouveau roman : « Eichmann à Buenos Aires ».
Le livre raconte les dix dernières années d’Eichmann en Argentine, sous le pseudonyme de Ricardo Klement : de 1952, lorsqu’il accueille sa femme à Buenos Aires, à sa capture par des agents du Mossad qui l’emmèneront en Israël où il sera jugé, et exécuté.
Le récit adopte le point de vue du Nazi et c’est ce qui rend ce livre glaçant. L’homme, qui vit tranquillement dans l’Argentine de Peron et fréquente toujours d’autres Nazis, certains vivant d’ailleurs de nouveau sous leur vrai nom, est ultra cynique. Le roman est froid, carré, hygiénique – comme Eichmann, qui met bien en avant dans le livre les difficultés qu’il a dû surmonter pour mettre en place et optimiser la logistique de l’extermination, et cette lecture a provoqué chez moi un vrai malaise. L’auteur – qui a des raisons personnelles d’écrire ce livre, car comme Eichmann, son grand-père a quitté l’Allemagne pour s’installer en Argentine, mais parce qu’il était juif et fuyait le Nazisme – a atteint son objectif, mais c’est tellement pesant que j’ai eu du mal à finir le livre.
C’est un livre précis, avec un contexte historique fouillé, mais qui est surtout axé sur le plan psychologique : on est dans la tête d’Eichmann, même si le livre est raconté à la troisième personne par un narrateur omniscient.
Une réussite, mais étouffante et dérangeante.
Publié en Août 2021 chez L’Observatoire, traduit par Margot Nguyen Béraud, 208 pages.
j’ai vu un documentaire très fourni sur la vie de cet abjecte être en Argentine avec ceux qui le cherchaient et ensuite son arrestation et procès
on le voit même filmé tout heureux.. bref, je n’ai plus besoin de lire ce livre mais je comprends bien ton malaise !
oui, c’est assez glaçant…
Pour ma part une lecture pénible et surtout décevante. Non par le sujet et le personnage central que par le style et la structuration littéraire.
Nombreuses digressions, introduction bizarre de certains personnages du livre (ses enfants notamment ) et détails de pratiques séquelles dont on se demande si elles tiennent de l’imagination de l’auteur, d’une source d’information ou d’une vengeance visant à salir encore davantage ce SS.
On s’ennuie beaucoup dans ce livre…
Pour ma part une lecture pénible et surtout décevante. Non tant par le sujet et le personnage central (on sait parfaitement qui est l’objet de l’oeuvre) que par le style et la structuration littéraire.
Nombreuses digressions, introduction bizarre de certains personnages du livre (ses enfants notamment au début) et détails de pratiques sexuelles dont on se demande si elles tiennent de l’imagination de l’auteur, d’une source d’information ou d’une vengeance visant à salir encore davantage ce SS.
On s’ennuie beaucoup dans ce livre et les digressions ajoutent à ce sentiment amer.