« Entre Fauves » de Colin Niel est l’un des deux livres, avec « La Loi des Hommes », de la sélection de Février du Prix des Lecteurs du Livre de Poche, catégorie Polar, dont je suis jurée, et lui aussi, je l’avais repéré à sa sortie, car j’avais beaucoup aimé « Seules les Bêtes ».
Martin travaille pour le parc national des Pyrénées et s’inquiète beaucoup de la disparition de l’ours Cannelito (le fils de l’ourse Cannelle), qui n’a pas donné signe de vie depuis plusieurs semaines. Le jeune homme, alors que ses collègues sont plutôt optimistes, est persuadé que l’ours a été tué par un chasseur. Alors, lorsqu’il tombe sur Facebook sur un cliché d’une jeune fille qui pose fièrement avec son arc devant le cadavre d’un lion en Afrique, Martin voit rouge…
J’ai retrouvé dans « Entre Fauves » ce qui m’avait fait aimer « Seules les Bêtes » : un roman choral – on suit quatre protagonistes : Martin, Apolline la fille de la photo, Kondjima un jeune Namibien dont le bétail a été tué par un lion, ainsi que Charles…le lion – mais aussi un côté malin avec une intrigue pleine de rebondissements qui joue avec le lecteur.
Avec un thème aussi fort (la chasse), le récit aurait pu facilement tomber dans le manichéisme, et pourtant Colin Niel a réussi à éviter cet écueil, entre chasse au lion, chasse au bétail et chasse à l’homme (voire à la femme). Le personnage que j’ai trouvé le plus réussi est d’ailleurs Apolline, jeune fille solitaire, passionnée par la chasse à l’arc, beaucoup plus complexe que la photo du début ne pourrait le laisser penser, et finalement plus attachante à mes yeux qu’un Martin pourtant animé d’une noble cause. En revanche, je n’ai pas du tout accroché aux chapitres où le personnage est Charles le lion…
Si certains éléments m’ont semblé parfois un peu faciles (personne ne reconnait Apolline sur la photo diffusée sur les réseaux sociaux, seul Martin parvient à voir l’indice qui le mènera jusqu’à son identité, comme par hasard elle n’habite pas très loin de chez lui…) et si je n’ai pas autant accroché qu’à « Seules les Bêtes », j’ai quand même passé un très bon moment de lecture avec ce livre original, rythmé et inventif.
Publié en 2020 au Rouergue, en poche au Livre de Poche, 352 pages.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, malgré quelques petites facilités que tu soulignes.
il est très plaisant à lire, effectivement !
je ne le connais que de nom, le sujet ne m’intéresse pas du coup je passe ! ça me rappelle quand j’étais jurée de ce prix 🙂
j’espère faire de belles découvertes cette année !