Je me rends compte que sur le volume de romans que je lis chaque année, la proportion de grandes déceptions est assez faible. Il y en a un certain nombre au sujet qui me laissent tièdes, mais vraiment peu qui me font rouler des yeux tout au long de ma lecture. Et malheureusement, « Ce qu’il nous faut de remords et d’espérance » de Céline Lapertot fait partie de cette catégorie.
Le livre met en scène des demi-frères, Roger Leroy et Nicolas Lempereur : tous deux ont le même père, mais Nicolas est un enfant illégitime, venu rejoindre le foyer officiel à la mort de sa mère, et que Roger n’a jamais pu accepter. Ils ont pris des voies très différentes, puisque Roger est devenu Garde des Sceaux, tandis que Nicolas est devenu un musicien renommé, avec des idées politiques et un mode de vie à l’opposé de celles de son frère. Une sorte de version romanesque des frères Léotard, avec François le Ministre de la Défense, et Philippe le Ministre de la Défonce…
Lorsqu’une affaire de pédophilie défraie la chronique, Roger surfe sur cette opportunité pour rétablir la peine de mort. Mais il n’avait pas prévu que peu de temps après, Nicolas se trouverait accusé d’avoir violé et tué une jeune femme…
Je n’ai pas compris où voulait en venir Céline Lapertot avec ce livre. On sait bien que la peine de mort est une institution terrible, qu’il y a des conséquences lourdes, qu’il existe un risque d’erreur judiciaire…était-il nécessaire de mettre au service de ce sujet une histoire laborieuse de deux frères ennemis couplée à une intrigue policière maladroite? Bien que le roman soit court, je me suis ennuyée du début jusqu’à la fin, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, et j’en suis même arrivée à regretter qu’il ne défende pas l’instauration de la peine de mort, cela aurait pimenté un peu ma lecture.
J’avais pourtant un a priori positif sur ce livre, la plupart des chroniques sont enthousiastes, et le VLEEL dans lequel je l’ai découvert était roboratif : tant mieux s’il a trouvé son public, mais de mon côté c’est une déception totale.
Publié en Août 2021 chez Viviane Hamy, 224 pages.
Je me souviens de billets enthousiastes à sa sortie, je l’avais noté aussitôt, mais heureusement, j’en note tellement ! 😉
il a de nombreux avis très enthousiastes, donc peut-être qu’il t’aurait plu …
Je ne l’ai pas lu mais je l’avais noté après avoir lu beaucoup d’avis enthousiastes. Ton avis à contre-courant pique ma curiosité et me donne encore plus envie de le lire !
je suis curieuse d’avoir ton avis !
Ah, ton billet est plutôt dissuasif …Pourtant, quel beau titre !
oui, le titre, lui, est réussi 🙂