Ce livre, à la magnifique couverture, est un bonbon. Dans « La librairie sur la colline », Alba Donati nous raconte, via des entrées de son journal, comment, à la cinquantaine, après plusieurs décennies passées à Milan à travailler dans la mode et l’édition, elle revient dans là où elle a grandi pour réaliser un rêve : la création d’un endroit improbable, une librairie dans un village italien de 180 habitants.
C’est l’histoire d’un lieu culturel au milieu de nulle part, créé grâce à un financement participatif, et qui perdure malgré un incendie et le confinement, à l’instar de cet îlot de résistance pendant la période fasciste.
C’est l’histoire du coup de cœur littéraire que va devenir cet endroit – au demeurant très Instagramable – qui attire des gens venus de toute part, qui doivent réserver un créneau de visite vu l’exiguïté du lieu.
C’est une histoire de solidarité, de communauté et de partage. Car autour d’Alba Donati s’organise une chaîne de locaux, surtout de femmes, qui la soutiennent et font vivre l’endroit.
C’est l’histoire d’une famille atypique, avec ses moments durs, et des passages émouvants, pleins de grâce autour des parents d’Alba Donati, notamment de sa mère, très âgée, entourée de son ex-mari et de son soupirant.
C’est l’histoire d’une femme qui a tracé son chemin, qui a eu besoin de s’éloigner et qui revient aux sources, avec cette volonté de transmettre son amour pour la littérature, qui égrène des références sans en faire trop, juste assez pour donner envie de lire.
« La Librairie sur la Colline » est un livre cocon, comme ce village en vase clos, comme cette petite librairie, dans lequel on se sent bien, et dont on n’a pas envie de sortir.
Publié chez Globe en Novembre 2022, traduit par Nathalie Bauer, 256 pages.