Je suis jurée du Prix Nouvelles Voix du Polar des éditions Pocket 2023, et dans ce cadre, j’ai découvert un auteur, Olivier Bocquet, avec son deuxième roman «Du plomb dans la tête ».
À Fontainebleau, un homme est découvert les yeux recouverts de plomb. C’est le lieutenant Toulouze, qui a le pire taux de résolution d’affaires du commissariat, qui enquête sur ce dossier, aidé par sa nouvelle stagiaire Rachel qui, contrairement à lui, est plutôt dégourdie…
J’ai lu avec beaucoup de plaisir ce roman dont la grande force est le binôme Toulouze-Rachel, qui fonctionne extrêmement bien, tout comme les traits d’humour dont est parsemée l’intrigue.
L’histoire en tant que telle est plutôt haletante, même si je n’ai pas trouvé certaines situations très crédibles – sans spoiler, par exemple, l’un des protagonistes est lié à une affaire qui a défrayé la chronique trois ans auparavant mais il faut du temps pour que son nom dise quelque chose aux enquêteurs.
La résolution de l’affaire m’a semblé également trop rapide, l’auteur prend son temps (et c’est très bien comme ça) pour installer l’histoire et tout d’un coup, tout s’accélère en quelques dizaines de pages, avec certains éléments trop convenus et d’autres qui tombent comme un cheveu sur la soupe.
J’ai donc trouvé ce livre inégal – un binôme vraiment réussi, qui tient la route et qu’on a envie de retrouver dans d’autres romans, mais une résolution de l’enquête un peu trop bancale à mon goût.
J’ai néanmoins envie de relire l’auteur avec son premier livre « Turpitudes » sorti il y a une dizaine d’années, car il y a vraiment quelque chose qui me plaît dans sa plume.
Publié chez Pocket, 408 pages.