Après avoir lu Somb et Je suis le feu, j’étais curieuse de découvrir le nouveau roman de Max Monnehay.
Dans « A la gorge », suite de ces deux volumes, on retrouve le psychologue en milieu carcéral Victor Caranne. Celui-ci s’occupe d’un certain Milou, emprisonné pour le meurtre d’un jeune couple. Le détenu clame son innocence et menace de se suicider dans quelques jours, à la date qui marquera ses dix ans d’incarcération. Victor est convaincu de l’innocence de Milou et décide, avec son amie flic Anaïs, de rouvrir cette affaire… d’autant plus qu’il a un lien avec le dossier : la mère du jeune homme assassiné est en effet la psy qui le suivait il y a quelques années et l’avait beaucoup aidé.
Le style n’est pas très littéraire mais assurément efficace et Max Monnehay sait assurément ferrer son lecteur : j’ai lu le roman d’une traite. L’intrigue est haletante, le duo Victor Caranne-Anaïs fonctionne très bien et les rebondissements sont nombreux.
Pour autant, j’ai eu du mal à trouver crédibles certains aspects du roman. Je ne peux pas être très précise sans spoiler mais l’un des personnages a commis des actes très graves et pourtant tout le monde agit comme si c’était des bêtises sans grande conséquence, il n’y a ni douleur, ni tristesse, ni ressentiment ou inquiétude – au contraire l’ambiance est plutôt joyeuse et décontractée, ce qui m’a semblé assez fou.
L’autrice aime surprendre et effectivement, je ne m’attendais pas à ce dénouement. Pour autant, j’ai trouvé que la fin était tirée par les cheveux et aurait mérité d’être mieux amenée. En revanche, l’ouverture m’a plu, elle pourrait d’ailleurs annoncer une sorte de spin-off très intéressant …
Un avis mitigé donc, même si le roman se lit vite et bien.
Publié en Février 2024 au Seuil, 368 pages.