Dans « Lina ne ment jamais », Géraldine Ruiz, journaliste, entend parler de « Lina », cartomancienne à Brocéliande, par certaines de ses amies qui la consultent pour des questions amoureuses. Elle finit par devenir également sa cliente puisqu’elle aussi, très impliquée dans sa carrière, se débat avec des errements sentimentaux.
L’autrice découvre alors une femme d’environ soixante-dix ans, qui reçoit ses « consultants » chez elle, et possède un grand franc-parler : elle n’hésite pas à dire de manière très cash ce qu’elle pense des prétendants de Géraldine et ses amies.
La journaliste et Lina finisse par entretenir une relation assez particulière : une sorte d’amitié mêlée à un intérêt réciproque, puisque Lina souhaite que Géraldine écrive sur elle, tandis que Géraldine aimerait, comme ses amies, savoir si elle va trouver l’amour… et avec qui.
J’ai trouvé ce livre très intéressant et agréable à lire. Il est facile de s’attacher à Géraldine et ses amies qui se débattent avec leurs problèmes personnels et ont besoin d’être guidées dans la vie, mais aussi à Lina, qui a connu de grands drames mais a su faire preuve de résilience et rebondir. Une sorte d’addiction peut d’ailleurs se créer et la journaliste le montre très bien – quid du libre-arbitre, de la spontanéité ? À partir de quand commence l’emprise, même lorsque la voyante semble plutôt bien intentionnée?
A travers une expérience personnelle, Géraldine Ruiz trace le portrait d’une société en mal de repères et cherche dans l’ésotérisme du courage et de l’espoir.
Une bonne surprise !
Publié en Février 2024 chez Julliard, 224 pages.