Premier livre de Vendela Vida que je lis, « Dompter les Vagues » se déroule dans les années 80 à San Francisco.
Eulabee, la narratrice, est une adolescente qui vit dans un quartier plutôt huppé, Sea Cliffs, dont elle arpente les rues avec ses copines qui vont à la même école privée pour filles qu’elle.
Le quotidien d’Eulabee est un quotidien classique d’ado, entre balades avec ses amies Julia, Faith et Maria Fabiola, repérages de garçons, cours de danse, et les heures passées à l’école où certains professeurs, dont celui de littérature, Mr London, sont particulièrement obtus.
Les seules vraies particularités sont ses origines suédoises du côté de sa mère, avec les traditions et les fréquentations qui vont avec, l’aisance financière dans laquelle la plupart de ses relations évoluent, et les stigmates des années 70, représentées par Gentle, la demi-sœur de sa copine Julia, qui est complètement à l’Ouest.
Mais un jour, alors que le groupe de filles va à l’école, Maria Fabiola, qui est devenue l’objet de toutes les attentions depuis que la puberté lui a apporté une beauté et des formes remarquables, prétend qu’un homme a eu un comportement inconvenant avec elles. Quand Eulabee dément fermement, ses amies lui tournent le dos et la jeune fille se retrouve ostracisée…
« Dompter les Vagues » est un roman d’apprentissage assez classique (déceptions amicales, premiers émois amoureux, rumeurs et jugements du groupe…) mais qui tire son épingle du jeu grâce à l’ambiance de San Francisco, à la vivacité de la narratrice – qui semble beaucoup ressembler à l’autrice, en termes d’âge, d’origine… et aussi grâce à son interrogation sur le mensonge et la mythomanie.
C’est un livre subtil, touchant, porté par une atmosphère vraiment réussie. Dommage que la facette policière ne soit pas plus exploitée (il y a une histoire de disparition où l’enquête semble plus que légère) mais ce fut une belle lecture qui m’a donné envie de découvrir d’autres livres de Vendela Vida.
Publié en Mai 2024 chez Albin Michel (Terres d’Amérique), traduit par Marguerite Capelle, 304 pages.
son nom m’est familier, du coup je vais voir si je me laisse tentée ou pas mais j’aime bien les ados (bon après Brutes, je fais une pause)
je vais lire ses autres romans, car c’est une belle découverte!
Ce livre me fait de l œil ai vraiment envie de le lire