Après avoir adoré « Bleus Blancs Rouges » j’attendais avec impatience le deuxième tome de cette trilogie de Benjamin Dierstein, « L’étendard sanglant est levé ». Et si vous connaissez ma défiance légendaire envers les pavés, vous savez déjà que si je bave devant 900 pages, c’est que l’histoire est excellente.
Attention, ne lisez surtout pas ce deuxième volume sans avoir lu le premier. En effet, comme le dit si bien la papesse de la littérature normande @hanyrhauz , « c’est un roman de 2000 pages qui a été découpé en trois ».
L’histoire se déroule au tout début des années 80, autour de l’élection présidentielle qui amènera Mitterrand au pouvoir. Politique, terrorisme (d’extrême-gauche comme d’extrême-droite), mafias, monde de la nuit, Françafrique, les thèmes convergent et se mélangent et les événements s’enchaînent à un rythme effréné, avec de multiples personnages et sous-intrigues. On y retrouve les protagonistes du premier tome, les policiers Jacquie, Marco, et l’infiltré Gourvennec qui perd pied entre sa mission et ce qu’il vit sur le terrain, ainsi que Robert Vauthier, mercenaire reconverti en roi de la nuit.
Si j’ai été un poil déçue que « l’affaire Geronimo » soit aussi vite résolue alors que je pensais que ce serait le fil conducteur de la trilogie qui me tiendrait en haleine, l’intrigue a vite rebondi avec un autre « personnage mystère », et puis cet éclairage sur tous ces grands événements des années 80 que je n’ai pas vécus (Action Directe, l’attentat de Copernic, la candidature de Coluche…) est extrêmement passionnant, et j’ai dévoré les 900 pages en deux jours !
Vivement la dernière partie !
Publié en Septembre 2025 chez Flammarion, 914 pages.



