Très jolie surprise avec « Les chats de Shinjuku », un roman japonais qui m’a attirée par son titre !
Yama est un jeune homme daltonien qui travaille pour une chaîne de télévision et se cherche un peu. Par hasard, il découvre un petit bar dans le quartier de Shinjuku, à Tokyo. Les habitués s’y livrent à un curieux rituel: ils parient sur l’apparition de chats du quartier, en s’aidant des portraits de ces félins dessinés par Yume, la timide serveuse dotée d’un fort strabisme. Yama devient un familier de l’endroit et se lie d’amitié avec Yume…
Quel beau livre, à la fois doux et triste ! A la fois roman d’apprentissage, histoire d’amour et d’amitié, et ode aux félins, l’ouvrage est sensible et poétique et met en avant la création artistique, que ce soit l’écriture de textes et de poèmes ou les illustrations. La relation entre Yume et Yuma est très belle et les personnages qui gravitent autour d’eux apportent mystère et excentricité dans un Tokyo qui n’apparaît pas ici comme une métropole ultra moderne et un brin déshumanisée mais comme un microcosme aux allures de village.
Vraiment j’ai passé un très bon moment avec ce roman, qui m’a donné envie de découvrir d’autres livres de Durian Sukegawa dont « Les délices de Tokyo ». Une belle découverte!
Publié en Mai 2024 chez Albin Michel, traduit par Myriam Dartois-Ako, 240 pages.