Un petit-déjeuner dominical avec Stock dans un salon de coiffure…

Dernier volet du triptyque littéraire de la semaine après un petit tour chez France Télévisions, et au Salon du Livre de Paris : le petit-déjeuner dominical organisé par Stock chez David Lucas, salon de coiffure parisien!

J’étais bien entendu agréablement surprise d’être invitée à cet événement et j’étais vraiment curieuse d’en connaître le déroulement. Malgré la semaine bien chargée, et le changement d’heure, je me suis donc levée de bon matin pour me rendre à Opéra, dans le très chic salon de coiffure, situé au troisième étage d’un immeuble, et qui avait été privatisé pour l’occasion.

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Près de trente blogueurs et blogueuses faisaient partie de l’aventure : certains que je connaissais déjà, notamment Benoit qui était aussi juré du Prix et compagnon de tournage de La Grande Librairie, Stephie et Séverine, d’autres dont je suis le blog mais que je n’avais encore jamais rencontrées « en vrai » : Caroline et Nicole, mais aussi certaines que j’ai eu plaisir à découvrir : Erika, Bénédicte (qui est dans le Prix Orange avec Fleur), et Marine Nina qui contrairement à moi était venue équipée d’un vrai bel appareil photo (alors que mon iphone, depuis un mois, n’arrive plus à faire la mise au point, ce qui donne donc des photos à la qualité exécrable, désolée!)

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C’est Raphaelle Liebaert, directrice de la littérature étrangère chez Stock, et donc à la tête de La Cosmopolite, qui a ouvert le bal en présentant la dernière parution de l’auteure finlandaise Sofi Oksanen, « Norma ». Ce roman parle de cheveux, et c’est donc pour cette raison que nous étions réunis dans un salon de coiffure. Norma apprend le décès de sa mère, qui s’est suicidée. La jeune femme refuse de croire à ce suicide, car sa mère, dont elle était la fille unique, n’aurait jamais pu l’abandonner. En effet, Norma cache un secret que seule sa mère connaissait: sa chevelure est vivante et pousse continuellement, ce qui nécessite des coupes en permanence. Elle mène donc l’enquête, et découvre que sa mère travaillait dans un salon de coiffure, ce qui la surprend également, car elle aurait pensé que sa mère, déjà bien occupée avec les cheveux de Norma dans sa vie personnelle, n’aurait pas voulu consacrer également sa vie professionnelle aux cheveux. Norma va bientôt découvrir un trafic de cheveux…

D’après Raphaëlle Liebaert, ce roman est assez différent des précédents livres de l’auteure au look gothique, dont je n’avais plu rien lu depuis Purge. Pourtant il y a quand même une continuité par rapport à ses autres œuvres, notamment par certains thèmes abordés, par exemple l’exploitation des femmes. La directrice de la Cosmopolite est d’avis que ce livre marque un tournant dans l’écriture de Sofi Oksanen, et le début d’une nouvelle phase…

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Elle a ensuite évoqué le futur centenaire de la naissance de Carson McCullers, une auteure extrêmement connue, mais que je n’ai encore jamais lue! A l’occasion de cet anniversaire, ses livres, tous publiés chez Stock, vont ressortir, notamment ses plus célèbres « Le coeur est un chasseur solitaire » et « Frankie Addams » ( qui a inspiré le film « L’Effrontée », avec Charlotte Gainsbourg)

Et pour en revenir à la collection de la Cosmopolite, attendons-nous à de futures parutions d’auteurs italiens, puisque Raphaëlle Liebaert parle italien…

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Puis ce sont Nathalie Rykiel et Manuel Carcassonne, accompagné de sa mignonne petite fille, qui nous ont rejoints. J’ai été plus tard stupéfaite d’apprendre que deux des filles de Nathalie Rykiel ont à peu près mon âge, tant leur mère fait incroyablement jeune, tout en paraissant très naturelle. Elle était là pour présenter son dernier livre, « Ecoute-moi bien », qui sortira en Mai. Son intervention a été pleine d’émotion, puisque ce récit évoque sa mère, Sonia, décédée il y a quelques mois, après avoir été atteinte pendant plusieurs années de la maladie de Parkinson, et leur relation. On sentait Nathalie Rykiel très touchée, mais aussi tout en retenue, sans tomber dans le pathos. Manuel Carcassonne intervenait parfois pour poser des questions ou donner son sentiment d’éditeur. L’auteure a expliqué qu’elle ne s’est imposée aucune limite pour ce texte, ajoutant un peu ironique qu’elle savait que sa mère, très narcissique, aurait adoré qu’elle écrive un livre sur elle, même si c’était pour dire « Ma mère est folle ». La seule personne qu’elle ne souhaitait pas blesser était son frère, puisque c’était aussi sa mère. Comme il est aveugle, elle lui a donc lu le texte, lui indiquant que si des passages le gênaient, elle ne s’engageait pas à les enlever mais à en discuter avec lui. Les seules personnes dont elle ne veut absolument pas parler dans ses livres sont ses trois filles, parce qu’elles sont encore en pleine construction et qu’elle se doit de les protéger.

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Puis Manuel Carcassonne a présenté « Looping » d’Alexia Stresi (j’ai appris plus tard que c’était également l’épouse de François Berléand), le portrait d’une femme italienne flamboyante, née dans une ferme, et qui aura mené mille vies en une soixantaine d’années, pilotant des avions, voyageant dans des contrées lointaines, côtoyant les plus grands et amassant une petite fortune…

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L’équipe de Stock était vraiment sympathique, j’ai eu enfin l’occasion de rencontrer Valentine, mais aussi de discuter un peu des salons du livre avec Manuel Carcassonne (Stock n’avait cette année pas de stand au Salon du Livre de Paris). Et Stock nous a gâtés, puisqu’une chanceuse a gagné un coiffage chez David Lucas, et que nous sommes tous repartis avec « Norma », « Ecoute-moi bien » et « Looping »! Y’a plus qu’à les lire!

14 commentaires sur “Un petit-déjeuner dominical avec Stock dans un salon de coiffure…

  1. Ça devait vraiment être sympa ! (comme toujours avec les Editions Stock, je garde un très bon souvenir d’un apéro en rooftop il y a deux ans)
    Je suis ravie d’apprendre qu’il y aura des auteurs italiens dans « La cosmopolite », je vais me régaler ;o)
    Quant à McCullers, ça fait un moment que je veux trouver « Frankie Addams » ! (tu l’as lue ?)

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