« Par les rafales » est le premier roman de Valentine Imhof. Je ne connaissais ni le livre, ni l’autrice, mais la couverture m’a donné envie, et j’aime bien la collection « Rouergue Noir » donc je me suis laissée tenter.
Alex, une jeune femme franco-norvégienne de vingt-cinq ans, mène une vie assez mystérieuse et solitaire à Metz (ma ville natale!). On comprend rapidement qu’elle craint qu’un homme ne la recherche, et qu’il ait lancé des gens à sa poursuite. Malgré l’amour que lui porte Anton, l’homme avec qui elle sort, elle le tient à distance et ne se confie pas à lui: pourquoi son corps est-il recouvert de tatouages, pourquoi change-t-elle régulièrement d’adresse mail, où va-t-elle quand elle s’absente plusieurs jours sans donner de nouvelles?
« Par les Rafales » est un roman très noir, porté par une héroïne à la fois violente et écorchée vive, qui m’a un peu fait penser à Lisbeth Salander, et des ambiances tourmentées – des musiques sombres (j’aime beaucoup la play-list proposée par l’autrice – il y a 5 titres de Nick Cave, c’est une femme de goût!), des soirées dans des bars underground, des références à la mythologie nordique, des voyages dans des lieux rugueux: bayou, salons de tatouages de Gand, îles Shetland…
Le livre souffre de quelques faiblesses : certaines scènes ne m’ont pas semblé complètement maîtrisées, notamment la scène d’ouverture et celle de la vengeance dans le bayou, et j’ai regretté que le personnage de l’enquêtrice du Shetland ne soit pas plus développé, mais il ne faut pas oublier que c’est un premier roman et cela ne m’a pas empêchée d’apprécier cette lecture, notamment grâce au personnage d’Alex, et aux deux personnages secondaires Anton et Bernd, que j’ai trouvés très réussis, et à l’atmosphère poisseuse que l’autrice a su créer.
« Par les Rafales » est un roman dur et marquant, et j’ai aimé l’univers et les références de Valentine Imhof, que j’ai bien envie de retrouver pour une nouvelle lecture : son deuxième roman, publié également au Rouergue Noir, « Zippo », m’attend!
Publié en 2018 aux éditions du Rouergue, 285 pages.