Cherche David éperdument – Paule Darmon

J’avais trouvé très agréable le précédent livre de Paule Darmon, « Robert de Niro, le Mossad et moi », qui évoquait avec une certaine fraîcheur la vie du célèbre espion Eli Cohen.

Dans ce nouveau roman, « Cherche David éperdument »,  Claire, une femme d’un certain âge qui vit à New York depuis longtemps, vient à Paris pour enterrer sa mère. Durant ce séjour, elle aperçoit une vieille carte postale sur l’étalage d’un bouquiniste : à sa grande stupéfaction, cette carte postale présentée comme bolivienne la représente adolescente, à Fès. La photo avait été prise par son grand amour de jeunesse, David Cohen, qu’elle n’avait pas pu épouser, les Cohen ne pouvant se marier avec des converties. Claire prend cette carte postale pour un signe, et décide de partir à la recherche de David dont elle n’a plus aucune nouvelle depuis une cinquantaine d’années …

J’ai commencé avec beaucoup de plaisir ce roman, qui nous entraîne au Maroc, où s’installent Claire et sa mère (célibataire). La jeune fille y rencontre le beau David Cohen et vit une grande histoire d’amour avec lui. Les descriptions de la famille de David sont d’ailleurs particulièrement réussies.

Je n’ai pas tout trouvé crédible (dans les années 40, je m’étonne que dans une famille sensible au qu’en dira-t-on on accueille ainsi une jeune fille… pour lui dire ensuite qu’elle ne peut pas épouser le fils) mais j’ai vraiment aimé cette partie.

J’étais intriguée par la bifurcation de l’intrigue vers la Bolivie, un choix fort de la part de l’autrice. Il y a un vrai travail sur l’atmosphère, sur les situations mais quid des réponses aux questions posées ? Durant tout le livre règne un certain suspense et j’étais avide de connaître la résolution de l’énigme posée par la carte postale … jusqu’à ce que je m’aperçoive que la fin du livre arrivait sans que cela n’ait été traité!

C’est vraiment dommage car c’est un livre qui sait prendre son temps, qui est parfois un peu bavard… je n’ai donc pas compris pourquoi cet axe narratif avait été poussé aussi loin pour laisser ensuite le lecteur sur sa faim.

Petite déception, donc. Pas très grave, cela arrive !

Publié en Janvier 2024 à l’Antilope, 320 pages.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *