Captive – Margaret Atwood

 

« Captive » est ma première lecture d’un roman de Margaret Atwood, dont j’avais pourtant acheté « The Blind Assassin » il y a fort longtemps, qui doit prendre la poussière quelque part dans ma bibliothèque. C’est la participation de l’auteur au festival America, qui a attiré de nouveau mon attention pour cette romancière canadienne, et de lire ce roman historique qui se déroule vers 1850 au Canada, basé sur des faits réels.

Grace Marks – qui a vraiment existé – a trente ans et a déjà passé la moitié de sa vie dans une prison, accusée à l’âge de seize ans d’avoir été la complice d’un double meurtre, celui de son employeur et de sa collègue, servante comme elle. Mais les doutes subsistent: est-elle coupable ou innocente, complice ou instigatrice, manipulée ou manipulatrice? L’homme avec qui elle aurait commis les crimes, un autre employé de la maison, a quant à lui été pendu. L’affaire ayant été très médiatisée, un psychiatre, Simon Jordan, s’intéresse à son cas, pour comprendre qui est vraiment Grace Marks, que l’on décrit à la fois comme folle et violente, mais qui semble plutôt être douce et instruite.
Margaret Atwood a réalisé un excellent travail de recherches historiques et a réussi à créer une atmosphère et un style littéraire tellement concluants que j’avais vraiment l’impression de lire un roman du dix-neuvième siècle. Le personnage de Grace Marks est très intriguant, et la description de son enfance en Irlande, de la traversée de sa famille jusqu’au Canada, qui m’a rappelé un passage similaire dans « Un ciel rouge, le matin » de Paul Lynch, son adolescence en tant que servante en compagnie de sa grande amie, m’ont beaucoup intéressée tout comme la reconstitution historique de l’époque, et de l’univers carcéral.
J’ai par contre trouvé ce livre trop long, et mon attention s’est relâchée au cours du roman: les scènes sont bien campées mais à mes yeux l’intrigue aurait mérité d’être resserrée- le personnage balade le médecin, et par conséquent le lecteur est également baladé…au risque de se sentir un peu perdu dans ce foisonnement de pistes. J’ai donc eu un peu de mal à venir à bout du roman, non pas parce qu’il est difficile à lire, mais parce que j’avais du mal à fixer mon attention sur le récit.
« Captive » m’a donc laissé une impression mitigée. Ce n’est pas un roman que je relirai mais la qualité de son écriture m’a donné envie de ressortir « The Blind Assassin » et de découvrir une autre oeuvre de Margaret Atwood.
C’est ma troisième contribution au Mois Américain (qui accepte les auteurs nord-américains, donc Margaret Atwood en tant que Canadienne)
           
Retrouvez ici l’avis des Bibliomaniacs sur ce livre.
C’est également ma contribution au « Mélange des Genres », catégorie roman historique.

4 commentaires sur “Captive – Margaret Atwood

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