J’étais ravie du challenge « L’Année Grecque »pour m’inciter à lire des auteurs grecs, mais finalement je n’avais rien lu d’autre qu' »Épilogue Meurtrier » de Petros Markaris… Un roman m’a pourtant attiré l’œil chez Mirobole dont j’aime beaucoup et les publications et le très beau design des couvertures : « Psychiko » de Paul Nirvanas. Dès que j’ai compris que l’auteur était grec, j’ai foncé!
Le cadavre d’une femme est retrouvé dans un quartier d’Athènes. Cette affaire fait la une de tous les journaux, et les conjectures vont bon train : qui est cette jeune femme, que l’on pense être de la meilleure société athénienne? et qui l’a tuée? Un jeune homme riche et désœuvré, Nikos Molochantis, en mal de frissons et de célébrité, décide de s’accuser du crime. Son but est de se rapprocher le plus possible de la guillotine avant d’être innocenté grâce à l’intervention de l’un de ses amis, qu’il a mis dans la confidence. Mais son stratagème ne va pas fonctionner comme prévu...
J’ai été très surprise à la lecture de « Psychiko » car je ne connaissais rien de ce livre, à part le fait que son auteur était grec. Vu le titre (je ne savais pas que Psychiko était en fait un quartier d’Athènes) et mes précédentes lectures des éditions Mirobole, je m’attendais à lire un thriller psychologique sombre et dense. Je me suis en fait retrouvée avec un court roman, très plaisant et facile à lire, mais qui m’a laissé une impression assez légère et surannée.
« Psychiko » est très bien construit et mené, avec de petits rebondissements à chaque fin de chapitre, mais qui ne m’a pas enthousiasmée plus que cela. Après avoir fini ce roman, je me suis rendu compte qu’il n’était pas contemporain mais qu’il avait en fait été publié en 1928, et ceci en feuilleton dans un journal! D’où ce côté un peu naphtaline que j’avais noté. Et effectivement si on prend en compte le fait que « Psychiko » a quasiment 100 ans, le roman est plutôt novateur pour l’époque puisque Paul Nirvanas fustige la presse sensationnaliste mais aussi la course à la célébrité – les 15 minutes de gloire bien avant Warhol. Le récit ne manque pas non plus de références littéraires, puisqu’on y mentionne Oscar Wilde, Thomas de Quincey ou encore Nietzche.
Je ne doute pas que le feuilleton ait beaucoup plu à l’époque, « Psychiko » est un roman vif, enlevé, plein de rebondissements…mais il a quand même un petit côté vieillot qui m’a empêchée de l’apprécier complètement. Le récit est léger, et – à part les critiques citées plus haut, qui sont très pertinentes – pas très profond et pas très dense si on l’appréhende comme un roman policier. Je pense qu’il faut voir le côté policier comme une couverture de l’auteur pour livrer une satire avec cette histoire à morale. Je ne le déconseille pas car il est bien écrit, mais « Psychiko » de Paul Nirvanas ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Publié en Janvier 2016 chez Mirobole Editions, traduit par Loïc Marcou, 214 pages
36e participation au Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de MicMélo et deuxième participation au challenge de « L’Année Grecque » organisé par Cryssilda et Yueyin.
Le résumé et le titre me rendent curieuse, à voir si je peux l’ajouter à ma PAL prochainement 😀
le bon côté des choses c’est qu’il est court et se lit très bien 🙂
Pas du tout tenté sur ce coup-là.
faut dire que je ne le vends pas super bien …
Tes bémols font que je passe mon chemin également mais 1928 – et pourtant toujours d’actualité .. comme quoi !
oui c’est fou, 100 ans après et les mêmes problématiques ^^