Blanc Mortel – Robert Galbraith

Après avoir lu les trois premiers tomes des enquêtes de Cormoran Strike, j’étais impatiente de découvrir le quatrième volume, « Blanc Mortel », écrit par Robert Galbraith, alias JK Rowling, et le Mois Anglais était bien sûr le meilleur moment pour m’y plonger!

Dans « Blanc Mortel », deux intrigues s’entremêlent. Un jeune homme apparemment dérangé, Billy, fait irruption au bureau de Cormoran, qui a été très médiatisé suite à la résolution de l’enquête qui était le sujet du précédent tome, « La Carrière du Mal » : il raconte à Cormoran qu’enfant, alors qu’il était en compagnie de son frère Jimmy, il a vu une petite fille être tuée et enterrée sous ses yeux…mais perturbé, il s’enfuit sans donner plus de détails au détective, qui est troublé par cette histoire et décide d’enquêter. Cormoran retrouve le grand frère de Jimmy, Billy, et entend dans une conversation le nom du Ministre de la Culture, Jasper Chiswell. Coïncidence, celui-ci contacte Cormoran Strike car il dit être victime de chantage de la part du mari de la Ministre des Sports et veut que le détective l’aide à coincer le maitre chanteur…tout en refusant de lui révéler le motif du chantage! Robin, l’assistante de Cormoran, va donc effectuer un stage au Ministère des Sports sous une fausse identité pour tenter d’en savoir plus…

J’ai retrouvé avec plaisir les personnages de Cormoran et de Robin, d’autant plus que leur vie privée tient beaucoup plus de place dans ce livre que dans les tomes précédents. Au niveau enquête, le roman avait bien commencé : cette histoire d’enfant assassinée était vraiment très intrigante et j’étais curieuse d’en connaître le dénouement. J’ai trouvé la coïncidence entre les deux affaires (celle-ci et le dossier « chantage ») un peu grosse, mais je me suis laissée embarquer joyeusement dans ce récit. La famille Chiswell est d’ailleurs digne d’un roman d’Agatha Christie, entre le père, digne représentant de la haute société britannique qui semble cacher de lourds secrets, la belle-mère que tout le monde déteste, les trois enfants du premier lit dont l’aîné, mort en Irak et adoré par son père semble avoir été un beau salaud, et le fils issu d’une liaison, qui a toujours été traité comme le vilain petit canard…

Ce livre aurait pu être haletant, et j’ai d’ailleurs commencé par le dévorer, mais j’ai trouvé que Robert Galbraith avait alourdi inutilement son intrigue, en ajoutant beaucoup trop de personnages secondaires et de circonvolutions, ce qui donne un récit complexe, dans lequel je me suis parfois perdue, et surtout beaucoup trop long! « Blanc Mortel » compte 700 pages, et j’avoue que si je ne me suis pas démotivée car j’avais envie de connaître le dénouement, ma lecture des derniers chapitres a été laborieuse, car l’histoire n’en finissait pas! Cormoran et Robin sont vraiment des personnages plaisants, le point de départ de ce livre était intéressant, et d’ailleurs l’histoire tient bien la route et la fin est plutôt bien trouvée, mais j’ai trouvé le roman trop foisonnant, et donc avançant trop lentement, et j’ai peiné à le terminer. 

Les fans de cette série policière devraient quand même apprécier ce nouveau volume mais il faut être prévenu que « Blanc Mortel » est trèèèèèès long…Robert Galbraith/JK Rowling n’est sans doute pas le genre d’auteur à qui son éditeur demande de couper des passages et de resserrer l’intrigue, et c’est bien dommage car le roman aurait gagné en efficacité et en attrait. A lire cet été, avec de longues plages de lecture devant soi pour ne pas faire preuve d’impatience ! 

Publié en Avril 2019 chez Grasset, traduit par Florianne Vidal, 704 pages.

 

6 commentaires sur “Blanc Mortel – Robert Galbraith

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