Malgré sa célébrité et son succès, je connais peu Haruki Murakami, dont je n’avais lu jusqu’ici qu’un seul livre, « L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage ». J’ai bien « Kafka sur le rivage » dans ma PAL, mais il prend la poussière depuis des lustres. Alors heureusement que j’ai reçu « Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil » en cadeau, e qui m’a incité à le lire…
Hajime rencontre Shimamoto à l’école primaire : tous deux sont enfants uniques, ce qui est rare au Japon dans les années 50, et deviennent rapidement très proches. Le déménagement des parents d’Hajime puis l’entrée dans l’adolescence finiront par séparer les deux enfants. Les années passent : Hajime va avoir une petite amie – qu’il trahira – fera des études, se mariera, aura deux enfants… Un jour, alors qu’il a désormais 35 ans et qu’il est propriétaire d’un club de jazz, Shimamoto réapparaît dans sa vie. Le retour de son amour d’enfance trouble profondément le jeune homme…
J’ai trouvé ce roman très beau. Murakami nous raconte une histoire a priori banale : celle d’un homme qui fait sa vie mais sans vraiment oublier celle avec laquelle il se sentait tellement en phase lorsqu’il était enfant. L’écriture est assez blanche, le rythme un peu lent mais il se dégage de ce livre une ambiance particulière, un mélange de tendresse et de tristesse très touchant.
Hajime est un personnage attachant, tiraillé entre Shimamoto, dont il sent qu’elle lui est destinée, et sa vie de famille. Il règne cependant une atmosphère mystérieuse dans ce livre, avec une Shimamoto à la fois proche et fuyante, et des événements étranges – avec des scènes très fortes qui rompent avec la vie un brin monotone que mène Hajime. Shimamoto existe-elle vraiment ou est-elle la représentation de la nostalgie d’Hajime pour sa jeunesse?
Très belle surprise avec ce roman qui me fait dire que je devrais continuer à explorer l’oeuvre d’Haruki Murakami…merci à Julie pour m’avoir offert ce livre !
Publié en 2002 chez Belfond, traduit par Corinne Atlan, en poche chez 10/18, 264 pages.
Je suis comme toi… J’ai le premier tome de 1Q84 dans ma PAL et toujours voulu m’offrir Kafka sur le rivage, mais je ne suis jamais parvenue à vraiment me lancer dans un des romans de l’auteur !
oui, c’est bizarre…alors que c’est un auteur qui vaut vraiment le coup !
Je ne peux que t’encourager à poursuivre ta lecture de l’auteur ! 😉
Tout à fait d’accord avec Kathel. Si je peux me permettre juste un conseil : évite la trilogie 1Q84, qui n’est vraiment pas son meilleur texte. Kafka sur le rivage, oui !! (ou encore Chroniques de l’oiseau à ressort, sans doute mon préféré malgré sa densité, La fin des temps, La ballade de l’impossible…)
merci pour ces conseils ! en effet, je me vois mal me lancer dans la trilogie… je vais commencer par sortir Kafka sur le Rivage de ma PAL, et je note les autres titres !
je relève le défi 🙂
J’ai essayé le début de 1Q84 mais n’ai pas accroché. Je lis de temps en temps d’autres auteurs japonais et j’aime beaucoup l’atmosphère de ces livres. Un jour je retenterai certainement cet auteur.
je lis très peu d’auteurs asiatiques, mais j’aime bien Yoko Ogawa.
Un livre et une auteure que j’ai découverts au salon du livre 2012 : Celle de l’autre rive de Mitsuyo Kakuta. La quatrième de couverture ne fait pas rêver, mais j’y ai trouvé une écriture très douce et un récit très intéressant.
merci pour ce conseil !
Je garde un bon souvenir de ce roman comme de « L’incolore Tsukuru », j’ai par contre été beaucoup plus sceptique à la lecture de Kafka ou de 1Q84, plus oniriques…
j’avais peur de ce côté onirique avant de découvrir Murakami mais je pense que les deux romans que j’ai lus ne sont pas vraiment dans cette mouvance…merci pour ton warning !
Le premier Murakami que j’ai lu – j’avais adoré.
ça ne m’étonne pas !