L’homme qui aimait trop les livres – Allison Hoover Bartlett

« L’homme qui aimait trop les livres » est une sorte de « true crime », ou plutôt de « true délit » où Allison Hoover Bartlett nous raconte l’histoire de John Gilkey, un Américain voleur de livres anciens, qui en a dérobés pour un montant total de plus de 200 000 dollars…

L’homme est un drôle de personnage. Il n’aime pas les livres de la même façon que nous, blogueurs littéraires nous les aimons : pour lui, c’est plutôt le côté ‘luxe’ des livres anciens qui l’intéressece que peut représenter une belle bibliothèque de livres rares avec des couvertures en cuir en terme d’image sociale – ainsi que leur valeur marchande. Puisque ces livres ne sont pas à la portée de ses moyens, il estime normal de les voler ou de les payer via une arnaque à la carte bancaire (il travaille dans un grand magasin, et note les numéros de cartes bleues de riches clients).

Allison Hoover Bartlett, qui est journaliste, entend par hasard parler de cet homme et souhaite écrire un article sur lui. Elle est happée dans cette histoire, en perdant au passage la distance nécessaire dans une démarche journalistique, puisqu’elle se retrouve à accompagner John Gilkey lors de l’organisation de ses méfaits. Plusieurs libraires ont le voleur dans le collimateur, notamment Ken Sanders, qui tente via son réseau de confrères, d’empêcher John Gilkey de nuire.

Le sujet m’intéressait bien sûr beaucoup, mais j’avoue avoir été déçue à la lecture de « L’Homme qui aimait trop les livres ». J’ai beaucoup aimé tout ce que j’ai appris sur les livres anciens et sur le monde des collectionneurs, en revanche j’ai eu du mal avec le style de ce récit, et avec sa construction que j’ai trouvée brouillonne. Le personnage de John Gilkey m’a déplu, il manque de panache, ce n’est pas un amoureux des belles lettres, ce n’est pas non plus un cambrioleur de génie, à la Ocean Eleven…Le récit n’est pas non plus l’histoire d’une traque haletante, comme indiqué sur la quatrième de couverture, même si je me suis attachée au personnage de Ken Sanders, qui à mes yeux méritait plus d’être le sujet du livre que John Gilkey…

Je ressors donc mitigée de cette lecture. Même si celle-ci a été instructive, le personnage principal falot et antipathique, le positionnement incertain de l’autrice et la construction brouillonne du récit m’ont empêchée de pleinement l’apprécier.

Publié en 2018 aux éditions Marchialy, traduit par Cyril Gay, 320 pages, en poche chez Pocket.

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