« Les Soeurs de Blackwater » d’Alyson Hagy est un drôle de roman, difficile à situer. L’intrigue semble se déroule dans un futur post-apocalyptique où des fièvres terribles ont tué une grande partie de la population. La plupart des survivants sont rassemblés dans des campements, tandis que des bandes d’hommes cruels rôdent, pillent, tuent. Une femme vit seule dans la ferme familiale. Les autres se tiennent à distance d’elle et la respectent car elle semble avoir des pouvoirs de guérisseuse. Autre particularité : elle est la seule à fabriquer de l’encre et du papier, et à savoir écrire.
Un homme, Mr Hendricks, arrive un jour à la ferme et lui demande non seulement d’écrire une lettre pour lui, mais aussi de se rendre très loin de là pour en réciter son contenu. Cette lettre semble en effet être le moyen pour Mr Hendricks de se laver de tous ses péchés passés…
L’atmosphère de ce livre m’a vraiment beaucoup plu. Alyson Hagy a su créer un univers rempli de mystère et de tension qui est très réussi. Le personnage principal (que j’ai imaginé avec les traits de Carol Peletier de Walking Dead) est complexe, entre ses talents particuliers, les zones d’ombre qu’elle cache, et le souvenir de sa sœur morte qui la hante.
Cependant, même si le livre a beaucoup de charme, l’histoire est tortueuse et parfois difficile à comprendre. Rêve, réalité, fantastique? Le récit m’a parfois perdue en route : l’écriture est vraiment belle, mais à force d’être dans le flou, j’ai été lassée de lire en fronçant les sourcils, et de me demander où voulait en venir l’autrice…
La lecture des « Sœurs de Blackwater » m’a donc laissé une impression en demi-teinte : j’ai aimé ce qu’a créé Alyson Hagy l’autrice mais j’ai été désarçonnée par le fait de ne pas toujours comprendre ce qui était proposé. Une idée de départ intéressante, un univers et une écriture vraiment réussis mais une intrigue trop nébuleuse pour moi.
Publié en Janvier 2020 chez Zulma, traduit par David Fauquemberg, 225 pages.
Merci à Zulma et à l’Agence la Bande pour cette lecture !
25e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.
C’est en effet un drôle de spécimen, on ne sait pas trop ce qu’on a lu mais l’écriture exerce une certaine fascination. J’ai vraiment apprécié de le découvrir et tant pis si je n’ai pas tout compris 🙂
c’est vrai que ce roman est particulier… j’en lirais bien un autre de la même autrice…
Je l’avais repéré à sa sortie. À te lire, le flou risque de me désarçonner et ça sent l’abandon! Je vais donc… m’abstenir!
il est vraiment spécial…lance-toi si tu as l’opportunité, mais effectivement, je ne suis pas sûre qu’il soit pour toi…
Il traîne encore dans ma PAL… Il me fait envie, mais comme je sais qu’il va me demander beaucoup d’attention, j’avoue que j’en retarde un peu la lecture… j’ai honte !
c’est une période particulière…j’ai eu également du mal à lire des livres « pavés » ou demandant une attention soutenue…