Tant qu’il y aura des cèdres est le premier roman de Pierre Jarawan, auteur allemand d’origine libanaise du côté paternel, que j’ai eu la chance de rencontrer peu de temps avant le début du confinement et qui m’a donné très envie de lire son livre…
Samir, né en Allemagne de parents qui ont fui le Liban dans les années 80, connait une enfance heureuse jusqu’au jour où, alors qu’il est âgé de huit ans et que sa petite sœur n’est qu’un bébé, son père Brahim, un homme chaleureux et charismatique, disparaît brutalement. Des années plus tard, Samir, devenu adulte, n’arrive pas à surmonter ce traumatisme. Il décide de se rendre pour la première fois au Liban, un pays dont il ne sait quasiment rien, pour en savoir plus sur le passé de son père et découvrir les raisons de sa disparition.
J’ai adoré ce roman ! J’avais trouvé Pierre Jarawan passionnant, surtout quand il évoque le Liban, et j’avais donc de grandes attentes vis-à-vis de ce livre et heureusement, je n’ai pas du tout été déçue! « Tant qu’il y aura des cèdres » est à la fois un roman à suspense, basé sur l’enquête de Samir pour retrouver son père, mais aussi un récit initiatique dans un pays complexe, dont je savais très peu de choses : le Liban. La société et le monde politique sont basés sur une appartenance à un des dix-huit groupes religieux qui peuplent le Liban (le Président est traditionnellement maronite, le Premier Ministre Sunnite), qui fait également face à l’afflux de réfugiés, palestiniens avec la création d’Israël, puis désormais syriens. Le pays est marqué par la guerre civile, les conflits avec Israël, et les nombreux assassinats politiques…
En enquêtant sur le passé de son père, Samir nous plonge dans une des périodes les plus tendues du Liban, au début des années 80…La quête du père et des racines est touchante, le suspense tient en haleine, et tout en étant romanesque, le récit nous donne de nombreuses informations sur l’histoire mouvementée du pays. J’étais particulièrement touchée par les personnages des pères, que ce soit Brahim, qui tisse des liens forts avec Samir en lui racontant des contes, mais surtout Hakim, veuf qui élève seul sa fille Yasmin dans la tolérance et l’ouverture d’esprit et qui deviendra un père de substitution pour Samir.
Une très belle découverte et un moment de lecture aussi passionnant qu’instructif !
Publié en Février 2020 aux éditions Héloïse d’Ormesson, traduit par Paul Wider , 496 pages.
34e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.
Effectivement, l’attente était grande après cette belle rencontre, et il ne nous a pas déçues ! J’ai vraiment été très impressionnée par la maîtrise romanesque de ce jeune auteur.
la rencontre était géniale, et j’aurais été déçue que le roman ne soit pas à la hauteur! moi aussi j’ai trouvé ce livre très maîtrisé, et je serais curieuse de lire son prochain ouvrage!
Ravie de voir que tu l’as apprécié à ton tour !
quel plaisir d’avoir pu et rencontrer l’auteur et lire ce livre !
Ça y est, un de plus dans ma wish list
Merci Eva, ça me semble intéressant car je connais vaguement ce qui se passait au Liban car j’ai eu une copine Libanaise perdue de vue hélas
un très bon premier roman, j’espère qu’il te plaira…