L’avantage du Mois Anglais, c’est qu’il permet de succomber à quelques plaisirs coupables, et la lecture du nouveau roman de Sophie Kinsella, « A Charge de Revanche, » en est un.
Si j’ai beaucoup lu les romans de Sophie Kinsella (autrice de la série « L’Accro du Shooping ») quand j’étais plus jeune, j’ai fini par me lasser car la romancière britannique, très prolifique, a publié une succession de livres décevants, manquant de maîtrise et de fraîcheur. Dans les sorties récentes, j’ai quand même bien aimé « Audrey Retrouvée », roman pour ado évoquant le harcèlement scolaire, ou encore « Ma vie (pas si) parfaite ».
Dans « A Charge de Revanche », on fait la connaissance de Fixie Parr, qui travaille dans le magasin fondé par son père. Depuis la mort de celui-ci, c’est sa mère qui gère judicieusement l’affaire. Mais Madame Parr, qui a des ennuis de santé, décide de partir de ressourcer chez sa sœur à l’étranger, et laisse pour quelques mois les rênes du commerce à ses trois enfants – Fixie, Jake et Nicole – et à son beau-frère. Fixie, jeune femme timide et peu sûre d’elle, mais très impliquée au magasin, au contraire du reste de sa famille, doit donc composer avec son oncle qui ne souhaite que s’enrichir sur le dos de l’entreprise, son frère qui veut transformer l’affaire familiale en un établissement de luxe et sa sœur qui a des visées sur le local pour donner des cours de yoga. En parallèle, Ryan, l’amie de Jake dont Fixie est amoureuse depuis l’enfance, revient de Los Angeles, pour se réinstaller à Londres, où il n’a ni emploi ni logement . La jeune femme a récemment sauvé d’un dégât des eaux l’ordinateur d’un chef d’entreprise, Sebastian, qui souhaite à son tour lui rendre un service : Fixie lui demand une faveur pour aider Ryan…
Voici un roman bien sympathique que nous propose Sophie Kinsella. Alors, certes, c’est de la chick-lit donc il faut s’attendre à des résolutions rapides de problèmes et à une fin heureuse, mais j’ai apprécié cette histoire qui met en scène une jeune femme qui a du mal à faire entendre sa voix au sein de sa famille, et qui va gagner en assurance dans sa vie personnelle comme dans sa vie professionnelle. Pour un livre de chick-lit, l’héroïne est relativement réaliste, elle est très impliquée dans l’affaire familiale et est partagée entre deux intérêts sentimentaux : son amour de jeunesse, et une nouvelle personne avec qui elle entretient une relation amicale basée sur des échanges de services et un principe de dette. C’est un personnage attachant, entouré par des personnages secondaires réussis, et j’ai pris plaisir à la voir évoluer dans ce livre bien rythmé et rafraîchissant.
Un roman léger, un agréable moment de détente en cette période estivale !
Publié en Juin 2020 chez Belfond, traduit par Daphné Bernard, 456 pages.
Et bin tout un roman de plage…sympa quoi…;)
oui, parfait pour l’été !