C’est via un VLEEL avec son autrice Lucie Baratte que j’ai découvert « Le Chien Noir », d’un genre qui ne m’est pas habituel, puisque c’est un conte.
Réécriture de « Barbe-Bleue », « Le Chien Noir » met en scène une jeune fille, Eugénie, victime d’un père cruel (d’ailleurs, Cruel est son prénom). A l’âge de seize ans, elle peut enfin lui échapper en se mariant avec le Roi Barbiche, un homme qui porte beau et qui semble très avenant. Sur la route pour gagner le château de son mari, Eugénie recueille un chien noir blessé qu’elle va nommer Chasseur et qui devient son fidèle compagnon dans sa nouvelle demeure. Là, son mari révèle sa vraie nature, violente et inquiétante. Mais il doit bientôt partir pour un long voyage, et confie à son épouse une mystérieuse clé en forme de serpent qu’elle ne doit surtout pas utiliser…
Je me suis plongée dans ce récit avec délice. L’objet-livre est déjà un petit bijou en tant que tel, mais l’histoire, qui joue avec les codes du conte, est vraiment réussie. Le livre a des accents gothiques, des accents fantastiques, et j’ai beaucoup aimé la décoration mouvante du château, ou encore la bibliothèque dans laquelle Eugénie se réfugie, qui m’ont même fait penser à Harry Potter. Il y a quelques scènes très dures dans ce livre, des scènes osées également, mais le tout forme une lecture très plaisante, même si, entre les lignes, on comprend que l’autrice dénonce les violences faites aux femmes.
Une belle lecture, qui sort de l’ordinaire.
Publié en Mars 2020 aux éditions du Typhon, 188 pages.
50e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.
Merci à VLEEL et aux éditions du Typhon pour ce livre !