J’avais beaucoup aimé « Manuel de survie à l’usage des jeunes filles », et j’étais impatiente de découvrir le nouveau roman de Mick Kitson, « Analphabète ». Malheureusement, cela a été une déception pour moi.
Jimmy Shaski, un jeune homme d’une vingtaine d’années, apprend enfin qui est sa mère, qui l’a abandonné lorsqu’il était bébé, de la bouche de son père, juste avant que celui-ci ne décède. Bien que le mourant lui ait fait promettre de ne pas la rechercher, il mène son enquête et découvre que cette femme, nommée Mary Peace et née en 1978, a grandi dans une sorte de secte. En parallèle, on suit Mary qui, sous des noms d’emprunt, vit en escroquant des hommes victimes de ses charmes, et est recherchée par la police depuis qu’on a retrouvé un cadavre carbonisé dans une maison qu’elle avait louée.
Il y avait beaucoup de bonnes idées dans ce roman : un fils qui recherche sa mère, une enfant élevée dans une communauté, une adulte analphabète, de l’extrémisme religieux, plus une enquête policière. Malheureusement, si j’ai trouvé que Jimmy était un personnage porteur et attachant, j’ai regretté qu’aucun de ces axes n’ait été véritablement traité en profondeur. Le roman est plaisant à lire, mais tout m’a semblé survolé. La personnalité et le passé de Nigel Peace, le père de Mary, sont complexes, mais ils sont abordés de façon superficielle. Quant à Mary, elle reste assez insaisissable – ses escroqueries semblent cousues de fil blanc, et le tout est finalement traité de façon légère par la police alors que deux personnes a minima ont été tuées.
« Analphabète » avait du potentiel, mais malheureusement, j’ai trouvé que le résultat manquait de densité et de profondeur. Une grosse déception pour moi après la réussite que représentait le premier roman de l’auteur.
Publié en Janvier 2021 chez Métailié, traduit par Céline Schwaller, 256 pages.
7e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2021.
ah désolée ! moi il m’a perturbé au départ et je partais sur les mêmes impressions mais avec le temps j’ai trouvé au contraire que je pensais souvent au fils
zut !
le personnage du fils est vraiment réussi et attachant, mais j’ai trouvé ce livre vraiment superficiel…super déçue quand on voit ce que l’auteur est capable d’écrire, cf son précédent roman…