Sonja Delzongle est une autrice de polars que j’avais repérée depuis un certain temps et j’étais donc ravie de la découvrir avec « L’Homme de la Plaine du Nord », que j’ai reçu dans le cadre du Prix du Bureau des lecteurs RTL Folio Policier dont je suis jurée…
La profileuse Hanah Baxter, qui vit à New York, est arrêtée et rapatriée en Belgique car elle est accusée d’avoir tué il y a vingt-deux ans son mentor Anton Vifkin. De retour dans son pays d’origine, et innocentée, elle collabore sur ce dossier avec le commissaire Peeters, chargé de l’enquête. Lorsqu’un homme est retrouvé dévoré par une meute de pitbulls à proximité d’un manoir, Hanah reconnait la demeure, car elle y était allée avec Vifkin, et fait la connaissance d’Ange Defer, l’étrange propriétaire des lieux…Pendant ce temps, un ancien tueur à gages, qui avait mis sa carrière sur pause pendant deux décennies, reprend du service…
J’ai ouvert ce polar avec un a priori positif, mais je suis vraiment tombée de haut. L’idée de départ est plutôt bonne, puisque l’autrice nous parle d’un réseau de pervers aux tendances paraphiliques et d’une histoire de vengeance, et met en place une atmosphère glauque (voire sordide) plutôt réussie, malheureusement l’intrigue est mal ficelée, avec des situations peu crédibles et des coïncidences énormes. J’ai eu l’impression qu’une affaire mise sur pause pendant vingt ans redémarrait exactement là où elle en était, et que tous les protagonistes évoluaient dans un mouchoir de poche ! Un mandat international est émis à l’encontre d’Hannah mais elle est innocentée en cinq minutes ; elle est logée…dans l’appartement de son ancien mentor mort il y a 22 ans (?!), appartement qui est resté vide pendant tout ce temps mais qui est en parfait état, et surtout, dont on découvre qu’il n’en était pas le propriétaire…; son voisin est une personne qui joue un rôle dans l’affaire ; le tueur à gages est également transformiste dans un cabaret et décide de s’habiller en femme…alors qu’il attend à la porte d’embarquement pour s’envoler pour New York ; et ce ne sont que quelques exemples là où je pourrais en donner une vingtaine! Pendant quatre cent cinquante pages, j’ai roulé des yeux en pensant : « Mais pourquoi??! ».
Une grosse déception.
Publié en Mars 2020 chez Denoel, en poche chez Folio, 450 pages.
Je croyais découvrir une auteure à lire en découvrant ton billet, mais là, je passe allègrement !
C’était bien, les Quais du Polar ?
oui, c’était vraiment super! ça faisait tellement longtemps que je n’étais pas allée à un festival littéraire !