J’ai découvert Nina Allan l’an dernier avec « La Fracture », un livre étrange que j’avais vraiment beaucoup aimé, et c’est avec grand plaisir que j’ai donc retrouvé l’autrice britannique avec son nouveau roman, « Le Créateur de Poupées », dans une ambiance très différente.
Le narrateur, Andrew, est un quadragénaire de très petite taille qui est passionné depuis l’enfance par les poupées : il est d’ailleurs lui-même devenu un créateur de poupées reconnu. Dans un magazine consacré aux poupées, il répond à la petite annonce d’une certaine Bramber, et entame avec elle une correspondance régulière. Cette femme s’intéresse à l’œuvre d’Ewa Chaplin, une créatrice de poupées d’origine polonaise s’étant réfugiée à Londres pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui était également autrice. Après avoir échangé des lettres durant plusieurs mois avec Bramber, Andrew décide de lui rendre visite et emporte avec lui pour le voyage un recueil de nouvelles d’Ewa Chaplin…
Quel roman fascinant ! J’ai particulièrement aimé l’ambiance qu’a créée l’autrice : on comprend que l’intrigue se déroule à l’ère moderne puisque téléphones portables et internet sont évoqués, mais il y a un côté hors du temps dans ce roman où Andrew a des comportements parfois désuets – il écrit des lettres, voyage durant des jours, utilise des cabines téléphoniques… sa fascination pour les poupées donne également une ambiance surannée au livre.
Mais la grande force de l’ouvrage réside dans les nouvelles d’Ewa Chaplin reproduites dans le roman : des nouvelles de très grande qualité, où l’on retrouve régulièrement des nains. Ces histoires font souvent écho à Andrew, de part sa petite taille, mais aussi parce que les situations ou les personnages décrits lui rappellent des éléments de son passé. L’ambiance des nouvelles est souvent inquiétante, et donne des accents gothiques au récit, on se demande tout au long du livre comment va se dérouler la rencontre entre Andrew et Bramber, dont on ne connait rien à part ce qu’elle écrit dans les lettres qu’elle lui envoie.
J’ai lu avec avidité « Le Créateur de Poupées », saluant l’imagination, la créativité, et le talent d’écriture de Nina Allan. J’ai quand même un bémol pour la fin, car durant tout le récit, la tension monte et je m’attendais à un final beaucoup plus sombre ou étonnant que ce que propose l’autrice… mais c’est néanmoins un très beau moment de lecture, et un roman que je conseille, tout comme « La Fracture ».
Publié en Août 2021 chez Tristram, traduit par Bernard Sigaud, 404 pages.
Merci pour ta super i chronique j ai lu il y deux ans son roman la Fracture mais je n avais pas trop aimé j avais adoré le premier chapitre avec cet homme et sa passion pour les poissons et le reste m à ennuyé mais c est partie remise ce roman m interpelle
Merci Eva
Bonne lecture pour la suite
les romans de Nina Allan sont assez particuliers, mais leur lecture vaut vraiment le coup !
Chère Eva je consulte ton blog tous les jours c est bon pour le moral
Merci Eva
merci beaucoup pour ce message qui me fait vraiment plaisir !
J ai dans ma bibliothèque son premier roman la course je vais le lire Bonne nuit Eva