Suite à un VLEEL spécial Littérature Bulgare, j’ai eu très envie de découvrir « Le Pays du Passé » de Guéorgui Gospodinov.
J’ai été très surprise par ce roman qu’il est assez difficile de résumer. Le narrateur fait la connaissance d’un certain Gaustine, médecin qui a créé une clinique où grâce à des décors adaptés, ses parents souffrant notamment d’Alzheimer peuvent se replonger dans leur époque de prédilection et stimuler leur mémoire. Mais, devant le succès de cette entreprise, le projet échappe à son créateur pour être récupéré par les dirigeants des pays européens : chacun va mettre en place un référendum pour que les habitants de son pays choisissent la période où ils souhaitent vivre collectivement.
J’avoue, je suis passée à côté de ce livre. Le sujet est fascinant, le travail sur la mémoire, sur le passé individuel et collectif est à la fois éminemment personnel mais aussi politique, en ces temps troublés où le « c’était mieux avant » est devenu un leitmotiv, où l’absence de sens, de projet commun, divise les hommes et leur fait craindre le futur. Mais si je reconnais l’ambition du « Pays du Passé », son inventivité et ses qualités littéraires, je me suis souvent sentie un peu perdue dans ce livre. J’ai mis beaucoup de temps à entrer dedans, et il y a ensuite plusieurs passages où j’ai trouvé le temps long. J’ai en revanche adoré la Partie IV, que j’ai trouvée extrêmement vive et enlevée, et souligné de nombreuses phrases bien senties. Je pense que je suis restée à quai en grande partie car je m’attendais à une intrigue forte et à un angle romanesque, alors que le récit part dans de nombreuses directions, et qu’il y a pléthore d’axes de réflexion, à la limite parfois d’un essai sur la mémoire et le passé.
« Le Pays du Passé » m’a semblé trop alambiqué pour que je prenne vraiment du plaisir à le lire. C’est un livre qui m’a laissé un goût de frustration quand je l’ai refermé, car j’ai eu l’impression d’un rendez-vous manqué avec ce que proposait l’auteur – cela me donnerait presque envie de le relire, même si je préfère toujours avec un roman que la rencontre soit fructueuse du premier coup.
L’avez-vous lu ? qu’en avez-vous pensé?
Publié en Octobre 2021 chez Gallimard, traduit par Marie Vrinat-Nikolov, 352 pages.
pas lu et je pense passer mon tour, je note juste que tu soulignes dans tes livres ?
oui ça m’arrive! mais proprement 😀
Pas réussi à entrer dedans…
je te comprends !