La Simone du titre éponyme du roman de Léa Chauvel-Lévy s’appelle Simone Rachel Kahn. En 1920, cette jeune femme de vingt-trois ans, issue d’une famille bourgeoise, est en couple avec un certain Voldemar, qui part pour quelques mois aux Etats-Unis. Pendant son absence, Simone, qui vient de vivre un événement dramatique, rencontre par l’intermédiaire d’une de ses amies, un jeune intellectuel nommé André Breton.
J’ai beaucoup aimé la plume élégante de Léa Chauvel-Levy, ainsi que son choix d’écrire sur Simone Rachel Kahn. Le portrait de cette jeune femme qui, après une scène d’ouverture marquante, tombe amoureuse d’un homme qu’elle ne voit que par intermittence, entre deux séjours en famille loin de Paris (et à qui l’on pense beaucoup mais qui est finalement peu présent dans le roman) est réussi.
C’est un beau portrait de femme, mais je suis cependant restée sur ma faim. En effet, ce roman est très court et ne couvre que quelques mois de la vie de Simone. J’ai été frustrée que le livre s’arrête au moment où André et Simone vont officialiser leur liaison. La vie de cette femme a été riche, avec et sans André Breton, elle a participé au courant surréaliste, a eu plusieurs amours, s’est engagée en politique, a tenu des galeries d’art… j’aurais voulu en savoir plus sur elle que ces quelques mois où elle est une jeune femme de bonne famille amoureuse et tiraillée entre deux hommes.
« Simone » étant un premier roman, malgré ces bémols, je retiens le nom de l’autrice dont je lirai très certainement la prochaine publication.
Publié en Août 2021 aux éditions de L’Observatoire, 192 pages.