Ayant adoré la tétralogie de Dolores Redondo mettant en scène l’inspectrice Amaia Salazar, j’étais désireuse de découvrir un autre roman de l’autrice espagnole, livre tout à fait indépendant de la série du Baztan, « Tout cela je te le donnerai ».
Manuel Ortigosa, un célèbre écrivain, apprend le décès de son mari, Alvaro, dans un accident de voiture. A sa grande surprise, celui-ci n’était pas du tout à Barcelone en déplacement professionnel, comme il le lui avait dit, mais en Galice. Manuel découvre alors que l’homme avec qui il était en couple depuis quinze ans lui a caché tout un pan de son existence : Alvaro était issu d’une grande famille aristocratique de Galice et, à la mort de son père, avait repris ses affaires pour les transformer en une entreprise prospère. Manuel, qui a hérité d’Alvaro, fait la connaissance de sa belle-famille, déjà marquée par le décès, trois ans plus tôt, de Fran, le plus jeune des frères. Mais un policier l’informe qu’Alvaro avait reçu un coup de couteau, blessure ayant provoqué une hémorragie interne à l’origine de la perte de contrôle de son véhicule… Manuel, aidé par ce policier et par un prêtre ami d’enfance d’Alvaro, tente alors de découvrir qui a tué son mari, une enquête qui va révéler nombre de secrets familiaux…
Ce roman est un pavé, mais il se lit vite, et je n’ai pas vu les 700 pages passer. L’intrigue tient la route, mais après avoir lu la série du Baztan, j’ai trouvé Dolores Redondo moins inspirée pour ce livre. L’atmosphère est assez classique, tout comme l’histoire, avec son lot de secrets familiaux, de scandales enterrés, qui flirtent parfois avec le cliché (la marâtre odieuse, le fils soumis, la nourrice protectrice…), rappelant les ingrédients d’un téléfilm de France 3 qui mêlerait terroir et saga familiale. Et surtout, l’intrigue est très délayée, cela manque de rythme : ce qui est raconté sur 700 pages aurait très bien pu tenir en 500 pages, ce qui aurait d’ailleurs augmenté la tension narrative.
Est-ce que ça se lit bien? oui. Est-ce que j’en attendais plus de Dolores Redondo? hélas, oui. Est-ce que ce livre va rester longtemps dans ma mémoire? malheureusement, non.
Publié en 2018 chez Fleuve, traduit par Judith Vernant, en poche chez Pocket, 704 pages.
J’ai fait l’erreur de découvrir cette autrice avec ce titre, ayant pour projet de lire par la suite sa trilogie… il m’a tellement déçue que j’ai laissé tomber l’idée de la relire !
j’ai eu de la chance de faire l’inverse…
J’avais bien envie de le lire après avoir aimé ses autres romans… Je vais peut-être faire l’impasse finalement !
disons que tu es prévenue de ne pas mettre la barre trop haut !:D