Cet été, cela a été session de rattrapage pour les romans que j’avais repérés dans l’année et j’ai donc enfin lu « Ce qui vient après » de JoAnne Tompkins.
La petite ville de Port Furlong est secouée par un drame : Daniel, 17 ans, adolescent populaire, disparaît. Une semaine plus tard, son meilleur ami Jonah avoue l’avoir poignardé et se suicide. Isaac, le père de Daniel, divorcé, se retrouve à vivre seul dans sa grande maison, trouvant un peu de réconfort dans la pratique de sa religion – il est quaker. Quelques temps plus tard, il rencontre à côté de chez lui Evangeline, une adolescente SDF enceinte, et la recueille – très vite il se demande si la jeune fille connaissait Daniel et Jonah, si l’un d’eux est le père du bébé, et si Evangeline a joué un rôle dans le drame …
J’ai lu avec beaucoup de plaisir ce roman fin et subtil qui évoque, comme son titre l’indique, « ce qui vient après » : le deuil, la compassion, la rédemption, la solitude et les questions aussi. Car Isaac, comme Lorrie, sa voisine et mère de Jonah, se demande comment un tel drame a pu se produire.
C’est un roman qui repose sur une très belle galerie de personnages – Isaac, Evangeline et Lorrie – dont les solitudes vont se rencontrer, mais aussi sur la religion quaker, qui a forgé le caractère d’Isaac – là où d’autres parents seraient vindicatifs, agressifs, notamment envers Lorrie, lui se démarque en étant dans l’introspection, la confiance et le questionnement.
Si j’ai trouvé que le drame était amené un peu rapidement, j’ai beaucoup aimé l’atmosphère de ce livre, la façon dont l’histoire prend son temps et l’attention que l’autrice porte à ses personnages. Un très beau roman !
Publié en Mars 2022 chez Gallmeister, traduit par Sophie Aslanides, 576 pages.
J’ai lu beaucoup d’avis positifs au sujet de ce roman… il va falloir que je le lise un jour 🙂
un très bon Gallmeister !