Je lis autour de 200 livres par an et parmi toutes ces lectures, il n’y a pas uniquement des coups de cœur (même si je préférerais), il y a aussi des livres qui ne m’ont pas du tout parlé … « Le principe de réalité ouzbek » de Tiphaine Le Gall est de ceux-là.
C’est un livre que j’ai lu dans le cadre du prix Fnac, mais avec un a priori positif, car la maison d’édition a un catalogue plutôt attirant. Le roman est une longue lettre de plus de deux cents pages qu’adresse une jeune femme, professeur, à la directrice du lycée français de Tachkent en Ouzbékistan, après que sa candidature a été refusée. Elle y explique les raisons qui l’ont amenée à postuler et à organiser le départ de la famille entière – son mari, leurs deux enfants et elle – ainsi que sa décision de faire fi de ce refus et de prendre quand même ce poste.
L’idée initiale était originale et intéressante, cependant je n’ai fini ce livre que parce que je m’y étais engagée. La forme de la lettre est un chausse-trappe, car un livre qui commence par « Madame, j’ai bien reçu votre lettre datée du 5 avril m’informant que ma candidature au poste de professeur de français et de philosophie au lycée de Tachkent (Ouzbékistan), en dépit de ses nombreuses qualités, n’avait pas été retenue » peut facilement rappeler une rédaction de 4e, et malheureusement elle ne m’a pas séduite, j’ai trouvé que cela donnait un côté forcé, artificiel, au texte.
Quant au contenu, je n’ai pas réussi à m’y intéresser – la vie de cette jeune femme m’a semblé banale, lisse, ennuyeuse, sans événement vraiment marquant, ou révélation extraordinaire, elle n’a pas fait écho en moi et je suis passée complètement à côté de ce texte.
Une lecture qui m’a laissé l’électrocardiogramme à plat.
Publié en Août 2022 à la Manufacture de Livres, 224 pages.