J’aime beaucoup la romancière allemande Mechtild Borrmann, découverte avec « Le Violoniste » qui a reçu le prix ELLE policier en 2015, et dont j’ai également lu « Rompre le silence » et « L’envers de l’espoir ».
En 1992, Anna, une femme d’une quarantaine d’années, décide de se renseigner sur le domaine qui appartenait à la famille de sa mère, les Anquist, des notables, et qui avait été saisi après-guerre par la RDA. Des flashbacks nous racontent la vie de cette famille dans les dernières semaines de la guerre, alors que les Russes arrivent. Le récit nous entraîne également durant l’hiver 1946-1947, à Hambourg, alors une ville dévastée par les bombes. Hanno, un adolescent, fouille les décombres à la recherche de bois de chauffage et d’objets à vendre et découvre le cadavre nu d’une femme. Ce n’est pas le premier corps retrouvé ainsi et un tueur en série semble sévir… près du cadavre se trouve un petit garçon d’environ trois ans, que la mère d’Hanno recueille…
J’ai lu d’une traite ce roman composé de tous les ingrédients dont je suis friande : des histoires et secrets de famille, des mystères, des personnages attachants, la Seconde Guerre Mondiale … Il est d’ailleurs assez rare que les romans, allemands comme français, s’attachent à la période du marasme de l’immédiat après-guerre, alors que la vie était encore très difficile pour les civils. La famille d’Hanno souffre de la faim, du froid, vit dans un taudis, et espère que le père, porté disparu depuis 1942, reviendra un jour.
« Sous les décombres » n’est pas un polar à proprement parler, même s’il y a quand même une enquête sous-jacente (voire deux) : c’est plutôt le récit de familles meurtries, broyées par l’Histoire. Un beau moment de lecture!
Publié en 2019 au Masque, traduit par Sylvie Roussel, en poche au Livre de Poche, 352 pages.
Voilà qui pourrait me plaire, je prends note et te remercie pour la découverte !
Bonne journée !
avec plaisir !
Je n’ai pas lu celui-ci mais les autres que tu cites, oui. Et aussi, ce mois-ci mais non encore chroniqué : Enfances perdues… J’aime bien lire sur cette période et ces thèmes aussi.
je vais bientôt chroniquer Enfances Perdues !
J’avais bien aimé Le violoniste aussi et j’ai d’ailleurs acheté un roman de l’autrice ce week-end avec la grande vente de livres organisée par ma médiathèque. Je pense que celui-ci pourrait me plaire !
j’aime vraiment beaucoup cette autrice !