Cela faisait un certain temps que je tournais autour des « Larmes du Reich » : un titre qui évoque la Seconde Guerre Mondiale – période dont je suis friande en littérature -, une couverture énigmatique avec ces deux photos d’identité, une enfant au regard buté, une jeune fille aux faux airs d’Audrey Hepburn…
L’histoire commence en 1951: l’inspecteur Michel arrive en vélo sur le lieu d’un double crime et d’une disparition. Dans cette ferme reculée de la Drôme, un couple de paysans, les Delhomme, a été tué, et leur fille de onze ans est introuvable. Mais certains détails de l’affaire sont étranges : les parents étaient bien trop âgés par rapport à leur fille, et le père possédait beaucoup de livres et semblait très cultivé , bien loin de l’image du paysan un peu fruste qu’il était censé être … L’inspecteur en est sûr : son intuition est la bonne et Juliette Delhomme est bien l’enfant qu’il recherche …
Ce roman, qui évoque un après-guerre où les heures sombres de l’histoire sont beaucoup plus proches qu’il n’y parait, est court et efficace. L’intrigue est maligne, et mène le lecteur par le bout du nez, entre surprises et rebondissements.
Pour autant, si les bonnes idées de l’auteur sont le véritable atout du livre, le style n’est pas très travaillé et l’histoire ne m’a pas totalement convaincue – plusieurs éléments sont peu crédibles, et des réactions sont assez invraisemblables voire incompréhensibles.
Avis mitigé donc, même si j’ai quand même passé un bon moment de lecture. Je tenterais bien « La Sacrifiée du Vercors », autre roman de François Médéline que j’ai également repéré.
Publié chez 10/18, 195 pages.
J’ai un avis un peu plus positif que le tien, le style notamment m’a plutôt convaincue… et pourtant, je ne suis pas sûre de relire l’auteur. Trop sombre, peut-être ?