Avec « Les petits bonheurs de Caroline », je m’attendais à un feel good pas trop cucul la praline (car je connais l’auteur) mais quand même avec de bons sentiments et un happy end, or il n’en est rien.
C’est une tranche de vie que nous propose Camille Clerval. On fait la connaissance de Caroline, mère divorcée qui tente de trouver un peu de temps pour penser à elle entre l’éducation de sa fille Maëlys, un travail très prenant, et une mère intrusive qui habite la porte à côté.
J’ai aimé le réalisme de ce texte porté par une héroïne attachante qui veut reprendre sa vie en main : trouver un nouveau compagnon, changer de travail, passer du temps avec ses amis, remettre sa mère (gentille mais envahissante et critique) à sa juste place. Or il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir : les choses prennent parfois plus de temps que prévu, on fait des erreurs, on n’atteint pas toujours les objectifs que l’on s’est fixé.
Et pas facile de mener à bien des projets personnels lorsque l’on passe une dizaine d’heures par jour au travail, avec le stress, la fatigue et la charge mentale que cela génère, ce que montre très bien le livre – ce qui est rare, d’ailleurs, car combien de romans évoquent véritablement le monde du travail, qui occupe pourtant une grande partie de nos journées ?
La fin ouverte laisse à penser que ce livre est le tome 1 d’une série, ce qui donnera sans doute aux volumes suivants l’occasion de développer certains personnages secondaires qui ne sont ici qu’esquissés, comme l’ex-mari ou le frère de Caroline.
Une jolie surprise estivale !
Publié en Juin 2023 chez Prisma, 201 pages.