J’ai découvert Johana Gustawsson (qui est française malgré la consonance de son nom) car elle était à l’affiche de Quais du Polar 2023. « Block 46 » est son premier roman.
Il y a deux temporalités dans ce livre. L’année 1944 où un étudiant allemand en médecine, Erich, est déporté à Buchenwald, alterne avec la période contemporaine. Une jeune créatrice est retrouvée morte en Suède, horriblement mutilée. La profileuse anglaise Emily Roy se rend dans ce pays pour mener l’enquête en collaboration avec la police locale, car des similitudes existent avec les meurtres en série de petits garçons en Angleterre. Elle est accompagnée par l’autrice Alexis Castells, spécialiste des serial killers et amie de la jeune femme assassinée.
J’étais un peu sceptique, voire réticente, sur l’introduction d’un camp de concentration dans un thriller mais j’avoue que j’ai été rassurée par l’écriture de Johana Gustawsson, dont le propre grand-père, résistant, a survécu à Buchenwald.
J’ai trouvé « Block 46 »particulièrement maîtrisé, équilibré et efficace, et l’autrice a réussi à écrire des scènes dures sans pour autant tomber dans le glauque ou le voyeurisme. Et si je m’étais approchée de la vérité, j’ai quand même été surprise par le dénouement.
Ce premier tome est une excellente mise en bouche pour faire connaissance avec ce duo d’enquêtrices, qui est le pilier de la trilogie créée par Johana Gustawsson : Mör et Sång ne sont pas loin dans ma PAL !
Publié en 2020 chez Hauteville, 480 pages.