Découvert avec la lecture uppercut du « Démon de la Colline aux Loups », Dimitri Rouchon-Borie revient en cette rentrée avec « Le Chien des Étoiles ».
Après une grave agression qui l’a sévèrement blessé au crâne, et une longue hospitalisation, Gio, un jeune Gitan de vingt ans revient dans sa famille. Il y découvre deux nouveaux membres, à la périphérie : une adolescente, Dolorès, et un jeune garçon, Papillon. Quand la menace se rapproche, Gio décide de fuir avec les enfants, en train, pour les protéger et tenter de trouver un endroit sûr pour les accueillir …
J’ai retrouvé dans ce livre l’écriture puissamment évocatrice de l’auteur. Si ce roman est moins sordide que le précédent, Dimitri Rouchon-Borie ne joue toujours pas la carte du feel good : le récit est sombre, rempli de violence, de concupiscence et de mesquinerie. Cependant Gio est un personnage attachant, protecteur, et qui ne perd pas espoir en le genre humain.
Il y a de très belles scènes dans ce livre, on y croise également de beaux moments de lumière dans l’obscurité. Dommage cependant que cette fuite permanente imprègne le récit d’un rythme linéaire et trop rapide par rapport à la longueur du roman : les étapes se succèdent, les personnages secondaires aussi, et j’ai parfois eu l’impression que certains disparaissaient aussi vite qu’ils étaient arrivés, tout comme deux personnages dont j’aurais aimé qu’ils nous accompagnent plus longtemps.
La toute dernière phrase est… éclairante, petite offrande de l’auteur à la fin de ce conte initiatique cruel.
Publié en Août 2023 au Tripode, 240 pages.
je ne connaissais pas, je suis curieuse du coup !