Le contexte actuel était idéal pour lire cet ouvrage puisque « L’épreuve » de Serge Airoldi nous ramène aux temps des tout premiers Jeux Olympiques en 1896.
Nul Mike Brant à l’horizon, mais Carlo Airoldi, ancêtre italien de l’auteur qui, infatigable coureur, rêve de participer au marathon de ce grand événement sportif, organisé en Grèce.
On pourrait se dire que « L’épreuve », c’est cette fameuse course, organisée sur la terre ancestrale des jeux. Ou la difficulté de l’endurance sur 42,195 km… et pourtant, c’est un autre type d’écueil que va rencontrer Carlo, lui l’ouvrier italien, bien éloigné des sphères décisionnelles, qui pense qu’il suffit d’être bon (et il l’est) pour avoir ses chances… alors que les JO de 1896 étaient déjà synonymes de politique et de visibilité.
Très différent de « Si maintenant j’oublie mon île », « L’épreuve » nous parle cependant aussi du destin d’un homme, et de l’impact de la grande Histoire sur la petite. Une bonne partie du livre ne se déroule pas aux Jeux Olympiques, même s’il est intéressant d’en apprendre plus sur le contexte de la création des jeux, et sur l’organisation de cette toute première session d’une longue série prestigieuse qui perdure, 130 ans plus tard.
C’est surtout le portrait d’un homme à qui rien ne semble impossible, qui est prêt à quitter son emploi, son pays, sa famille, à transcender son statut social pour vivre son rêve. C’est aussi une plongée dans le sport amateur de l’époque, où les chronos n’ont rien à voir avec ceux d’aujourd’hui, mais où tout est exploit: comment Carlo va-t-il se rendre en Grèce? Mais à pied, en courant, pardi !
Une belle découverte !
Publié en Mai 2023 aux éditions L’Inculte, 192 pages.
ah je le note, j’aime bien ce genre de récit et j’adore les JO