6On ne change pas une équipe qui gagne: 4e lecture commune à six pour ce 4e tome de Six Versions, la série de Matt Wesolowski : « Le vampire d’Ergarth »!
En 2018, une célèbre « vlogueuse » de 24 ans, Elizabeth Barton, était retrouvée assassinée dans une tour en ruines du XIIIe siècle de la petite ville où elle résidait, après avoir participé à un mystérieux challenge. Les indices, ainsi que leurs aveux avaient conduit à la condamnation de trois de ses anciens camarades de classe. Mais deux ans plus tard, une inscription sur la maison des parents Barton incite Scott King, podcasteur spécialisé dans le true crime à s’intéresser à l’affaire.
L’histoire est plutôt bien tournée, et j’ai aimé qu’elle explore le thème des « vampires modernes », qui pompent l’énergie des autres et se servent d’eux pour leur propre bénéfice. Il est d’ailleurs beaucoup question dans ce tome de manipulation, de faux-semblants, d’effet de groupe et de harcèlement.
C’est un livre que j’ai lu avec plaisir même s’il peine un peu à trouver sa place dans la série – on s’éloigne du modèle des entretiens contradictoires menés par l’animateur pour s’approcher d’une véritable enquête; les jeunes adultes font ici très ados; le contexte de la légende n’est finalement pas très exploité; l’histoire du challenge rappelle le tome 2… et même si j’ai trouvé la fin intéressante et surprenante, je me suis quand même dit qu’il y avait quelque chose de peu crédible : car lorsque l’on a commis le crime parfait, pourquoi faire rouvrir le dossier ?
C’est le dernier tome traduit en français alors qu’il en reste encore deux qui ont été publiés en Angleterre. Même si ce 4e tome n’est pas à la hauteur du précédent, que j’avais beaucoup aimé, j’ai envie de finir la série, et je le ferai donc en VO.
Publié en Février 2024 aux Arènes, traduit par Antoine Chainas, 337 pages.