Sam Simoneaux est un cajun, vétéran de la Première Guerre Mondiale. Il a été élevé par son oncle, ses parents et ses frère et sœur ayant été abattus en guise de représailles lorsqu’il était bébé, après que son père ait tué accidentellement un homme. En 1921, alors qu’il est chef de la sécurité d’un grand magasin, il ne peut pas empêcher l’enlèvement d’une petite fille de trois ans, Lily Weller. Parce qu’il se sent coupable et aussi parce que le Directeur du grand magasin lui a promis qu’il annulerait son licenciement s’il retrouvait l’enfant kidnappée, Sam se fait engager sur le bateau où travaille la famille Weller, un bateau qui propose des soirées dansantes, et recherche Lily au gré des escales sur le Mississippi.
J’ai beaucoup aimé « Nos Disparus » pour cette atmosphère moite du Sud des Etats-Unis, un monde plein de contradictions, entre les anglophones et les francophones comme Sam, les villes modernes avec leurs grands magasins et la campagne où les habitants vivent encore comme au XIXe siècle, édentés et vêtus de guenilles. Le bateau sur lequel travaille Sam attire cette population, qui vient danser, jouer, mais surtout s’enivrer et se bagarrer à chaque escale.
Sam est à la fois un homme d’honneur et un homme plein de contradictions, et l’enquête qu’il mène le renvoie à son passé sanglant, avec le massacre de toute sa famille sur lequel il n’a que peu d’informations.
L’histoire nous emmène à travers toute une galerie de personnages, qu’ils soient riches ou pauvres, honnêtes ou hors-la-loi, morts ou vivants. Il y a de l’aventure, des interrogations douloureuses, des choix malheureux, des gens qui tuent et des gens qui meurent… Le récit est très bien écrit et très bien mené, avec une atmosphère vraiment particulière et des personnages riches et sans manichéisme.
Tout cela fait de « Nos Disparus » de Tim Gautreaux un livre passionnant et qui m’a tenue en haleine. C’est dommage, je trouve qu’on a peu parlé de ce roman, qui vaut pourtant vraiment le coup…A lire pour s’évader cet été!
Publié le 21 Août 2014 aux Editions du Seuil, traduit par Marc Amfreville, 544 pages.
59e contribution au Challenge 1% rentrée littéraire 2014 organisé par Hérisson
C'est vrai qu'on n'a pas beaucoup entendu parler de ce livre, qui pourtant offre une vraie évasion et de beaux personnages. Il est parfait pour l'été.
C'est un auteur que j'ai envie d'aborder depuis longtemps… et j'adore l'ambiance sud des EU, alors je note ce titre bien sûr !
Moi aussi ce livre a été un coup de coeur de la rentrée : des personnages bien campés et cette atmosphère sudiste sans pareille !
J'encourage tout le monde à découvrir cet auteur : suite à cette lecture j'ai poursuivi avec un ancien titre "le dernier arbre" qui est aussi empreint d'ambiance…
Bon été
Au contraire de toi, j'ai vu passer quelques bons billets à propos de ce livre. Pourtant, est-ce le contexte du sud des Etats-Unis qui ne m'attire pas particulièrement ?, je ne suis pas très tentée de le lire.
J'ai repéré ce livre à sa sortie et il vient d'arriver en bibliothèque. Il atterrira bientôt entre mes mains !
C'est un auteur que j'ai bien envie de découvrir, j'ai Le dernier arbre. Si j'aime, je lirai peut-être aussi celui-ci! 🙂
@Gabriel : ça tombe bien, j'ai très envie de lire d'autres romans de cet auteur!
@Tant qu'il y aura des livres : ta bibliothèque a du goût:)
@Delphine Olympe : c'est fou, si on ne me l'avait pas offert, je n'en aurais jamais entendu parler!
@Anonyme : ok je vais lire Le Dernier Arbre, alors
@Margotte : contente que le billet t'ait donné envie 🙂
@Kathel : plus il fait chaud et moite dehors, plus ça marche 🙂
La couverture a un petit quelque chose d'angoissant mais l'histoire a l'air intéressante.
Moi aussi je l'ai beaucoup aimé. Il y a une très belle atmosphère dans ce roman.
@Tiphanie : maintenant que tu le dis, je trouve aussi !
@Papillon : hâte de voir si ses autres romans sont également une réussite