« Là est la danse » d’Amy Sackville est un roman extrait de ma PAL pour l’occasion du Mois Anglais. Le résumé sur la quatrième de couverture était prometteur : En 1899, l’explorateur Edward Mackley part à la conquête du pôle Nord. Sa jeune épouse, Emily, attend son retour, en vain. Prisonnier de la glace, le corps d’Edward est retrouvé au bout de soixante ans. Dans sa main, un journal de bord retraçant l’odyssée de l’équipage et une photo d’Emily, qui se laisse mourir. Un siècle plus tard, au cours d’une journée d’été étouffante, sa descendante, Julia Mackley, déambule dans la maison familiale, s’efforçant de mettre de l’ordre dans les reliques de cette expédition funeste. Mais tandis qu’elle se plonge dans le passé de ses aïeux, Julia découvre une vérité qui fait voler en éclats ses certitudes et éclaire d’une lumière nouvelle les fêlures de son propre mariage… Un premier roman envoûtant porté par une construction virtuose. Avec ses héroïnes inoubliables, Amy Sackville nous offre une méditation poignante sur les distances – géographiques et émotionnelles – qui peuvent séparer deux êtres.
Là est la danse – Amy Sackville
Une expédition, une veuve inconsolable, un journal intime, un secret de famille, deux destins de femmes entremêlés à un siècle d’intervalle…j’étais très enthousiaste à l’idée de lire ce roman. Malheureusement cet enthousiasme a vite fait place à une grande déception ! Toute la première partie m’a semblée complètement inutile, certes bien écrite, mais un exercice de style juste pour le style, avec un narrateur omniscient se lançant dans des descriptions aussi longues qu’ennuyeuses sur les faits et gestes de Julia. Précisons quand même que cette première partie compte…84 pages, qui n’apportent rien à l’intrigue et sont parfaitement dispensables.
Ces 84 pages passées, on aborde enfin l’histoire d’Edward et Emily, qui est quand même bien plus passionnante, entre les pages du journal de l’explorateur qui raconte son expédition, et la jeune épouse restée à la maison, qui attend pleine d’espoir que son mari rentre, puis ne peut se résoudre à son décès, le corps n’ayant pas été retrouvé. Cette histoire, et les pages qui lui sont consacrées, est de loin la partie la plus intéressante du roman. Je ne me suis par contre pas du tout attachée aux personnages de Julia et de son mari et à leurs problèmes, et j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de longueurs dans ce roman. La quatrième de couverture annonçait un secret de famille, et c’est ce « suspense » qui m’a fait tenir jusqu’à la fin du livre, en lisant – je l’avoue – en diagonale sinon j’aurais sans doute abandonné « Là est la danse ». Malheureusement ce secret est arrivé bien tard, ce qui est dommage, car il aurait pu être mieux exploité sur le plan narratif.
Peut-être que si Amy Sackville s’était concentrée sur l’histoire d’Edward et d’Emily le récit aurait été plus dense et plus profond. Je n’ai pas du tout trouvé que Julia et son mari, un couple finalement peu intéressant, apportaient une valeur ajoutée à ce roman. Même si l’idée de départ est très bonne et que l’écriture est belle, il y a beaucoup trop de longueurs et d’ennui dans « Là est la danse », et le style est agaçant. Une déception.
Publié le 12 Janvier 2012 aux Editions Les Escales, traduit par Isabelle Chapman, 365 pages, en poche chez 10/18.
Effectivement le résumé m'aurait aussi attirée. Mais ce que tu en dis me décourage de tenter l'expérience.
ouille. Il est dans ma pal suite à de nombreux billets élogieux, et un résumé très tentant. Il faudra que je vois ça de plus près!
@Tant qu'il y aura des livres : c'est vrai que le résumé fait vraiment envie…la déception n'en est que plus grande!
@Choup : vu que tu l'as, j'espère qu'il te plaira 😉