L’an dernier, j’avais été agréablement surprise par « Maestra » de LS Hilton, un thriller érotique qui explorait le domaine de l’Art. L’auteure est historienne de l’Art, et on sentait clairement qu’elle maîtrisait son sujet. Si le côté thriller était parfois un peu faiblard, le côté érotique était quant à lui très réussi, et l’héroïne, Judith, était très porteuse. J’étais donc ravie de lire « Domina », le deuxième tome de ce qui est annoncé comme une trilogie…malheureusement, le plaisir n’a pas vraiment été au rendez-vous…
Je n’avais donné que deux coeurs à « Maestra », mais j’aurais en fait dû lui donner trois ou quatre cœurs, car même si ce roman n’était pas exempt de défauts, il était néanmoins bien construit et marquant, et je m’en souviens très bien, plus d’un an après sa lecture. « Domina » parait très fade en comparaison. On retrouve Judith, le personnage principal, vivant à Venise sous un pseudonyme, et tenant une galerie d’art. Elle est contactée par un milliardaire russe qui lui demande de faire une estimation de sa collection. Très vite, elle s’aperçoit que quelqu’un est au courant de son passé trouble, et cherche à la faire chanter…
Le côté « art » est toujours bien présent, le récit est bien écrit, mais malheureusement, les autres qualités de « Maestra » ne se retrouvent pas dans « Domina ». L’intrigue est inutilement complexe et pas très bien menée (j’ai déjà du mal à m’en souvenir, alors que j’ai lu ce livre il y a deux semaines!) , le côté érotique est peu présent, et on a l’impression que l’auteure s’est forcée à écrire quelques scènes pour quand même mériter le terme de « thriller érotique », mais sans envie ni passion…La chair est morne et triste, la libido semble à plat. Quant à Judith, celle qui était prête à tout dans le premier tome semble se poser ici beaucoup de questions, ce qui n’est pas vraiment cohérent avec l’ambition, le cynisme, et la froideur qu’elle affichait au début de l’histoire. Le seul point positif dans « Domina » est qu’on en apprend plus sur son passé, notamment son adolescence avec sa mère alcoolique et démissionnaire.
J’espère vivement que ce deuxième tome a été traité par l’auteur comme un « pont » entre un premier tome et un troisième tome explosifs… LS Hilton écrit plutôt bien, elle a créé un personnage marquant, elle a une grande culture artistique, tout est donc réuni pour que ses livres soient une réussite, et non 400 pages vite avalées vite oubliées. J’attends donc un troisième tome qui me fera oublier la faiblesse de « Domina », et qui sera au niveau, voire même mieux que « Maestra »…
Publié en Mai 2017 chez Robert Laffont, traduit par Laure Manceau, 384 pages.
Ma troisième participation au Mois Anglais 2017!
et bin on espere que cela soit un pont…dommage pour cette deception..dommage…
oui je me raccroche à cet espoir…mais bon, le pont aurait pu être plus solide ^^
On peut dire que tu laisses leur chance aux auteurs ! Moi, après un second opus aussi décevant, je crois que je jetterais l’éponge…
bah je dois être une gentille fille 😀
Je rejoins Delphine ! c’est intéressant avec le recul, comment nos avis peuvent évoluer !
quand tu commences une trilogie, tu es curieuse de savoir comment ça va se finir… ça se lit vite et bien, donc si je vois que le tome 3 ne décolle pas, je n’y aurai pas passé beaucoup de temps…