Je lis très peu de science-fiction, mais depuis quelques temps je m’intéresse aux dystopies, aux romans post-apocalyptiques, et j’ai vraiment apprécié par exemple « Station Eleven » d’Emily St-John Mandel ou encore « Dans la Forêt » de Jean Hegland. J’ai donc été intriguée par « Les Sables de l’Amargosa » de Claire Vaye Watkins, auteure que je ne connaissais pas, dont le résumé mentionnait une énorme sécheresse en Californie, un couple itinérant, une communauté organisée autour d’un mystérieux sourcier…
Difficile de comprendre le contexte exact de ce livre, on sait qu’il y a une guerre, depuis très longtemps. Qu’il y a également eu une catastrophe environnementale qui a transformé toute une partie des Etats-Unis en un gigantesque désert… La plupart des habitants ont fui la zone sinistrée mais Ray et Luz, un jeune couple, est resté en Californie, squattant la villa abandonnée d’une starlette à Los Angeles. Un jour, ils repèrent une petite fille, sans doute âgée de deux ans, qui semble être toute seule, et qui est peut-être victime de maltraitances de la part d’un groupe d’adultes. Ils la prennent avec eux, et partent vers l’Est, afin de rejoindre une communauté dirigée par un homme qui se dit sourcier…
Pour tout vous dire, je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. L’écriture est assez addictive et donne un côté hypnotique au récit, mais je me suis sentie perdue dans le roman. Tout est assez flou, on ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé et pourquoi. C’était déjà le cas dans « Dans la Forêt », mais cela ne m’avait pas dérangée car je m’étais attachée très vite aux personnages. Dans « Les Sables de l’Amargosa », même si j’ai été touchée par l’attachement de Luz pour la petite Ig, j’ai eu du mal à comprendre et à apprécier les personnages. J’ai également eu du mal à suivre le fil du récit, et à vraiment pénétrer au cœur du roman.
Pourtant, l’écriture est belle, et Claire Vaye Watkins a du talent pour créer des atmosphères : j’ai senti la poussière, la chaleur, la soif décrites dans le récit, avec une ambiance à la Burning Man, et c’est l’impression qui me restera du roman. Mais j’ai eu vraiment beaucoup de mal à m’intéresser aux personnages et à l’intrigue.
Rendez-vous raté, donc, avec « Les Sables de l’Amargosa » de Claire Vaye Watkins, auquel je n’ai pas réussi à accrocher. Ce n’est pas un mauvais livre pour autant, et je pense qu’il peut plaire, mais il n’était tout simplement pas pour moi.
Publié en Août 2017 chez Albin Michel, traduit par Sarah Gurcel, 416 pages.
19e lecture de la Rentrée Littéraire de Septembre 2017.
Je connais Claire Vaye Watkins a cause de son recueil de nouvelles « Nevada », que je n’ai pas encore lu.
Son roman et son recueil m’attendent sagement, mais je n’ai comme plus envie d’en faire une priorité… Tu n’es pas la première à évoquer le côté flou de l’intrigue et le non attachement aux personnages…
j’ai l’impression que ce sont les deux problèmes majeurs rencontrés par ce roman…
A voir, alors, je me suis laissée convaincre de l’acheter sur les conseils d’un libraire très enthousiaste, et d’un billet également très élogieux…
je guetterai ton avis !
J’avais hésité à le lire, mais j’ai tellement de lectures plus urgentes en cette rentrée… Je pense que je vais passer mon chemin !
moi aussi je ne vois pas le bout de ma PAL de rentrée! et oui, il faut prioriser…
J’ai quand même l’impression que nous ne sommes pas les seules à être passées bien à côté de ce roman…
j’ai quand même lu des avis très positifs, mais beaucoup de lecteurs semblent perplexes, en effet…
Ah zut ! Je l’avais noté sur ma liste parce que moi aussi je m’intéresse de plus en plus aux dystopies, et j’avais lu de belles critiques. Il va peut-être attendre un peu..
tente-le, peut-être que tu l’apprécieras plus que moi!
Je l’ai dans ma pàl, je vais le lire et j’espère avoir un avis plus enthousiaste que le tien 😉
ps : j’ai réservé le Nathan Hill à la BM
curieuse de connaître ton avis…pour les 2 🙂