L’été est propice à faire descendre sa PAL, et « Les Infâmes » de Jax Miller est l’un de ces romans que j’avais envie de lire depuis longtemps, sans en avoir eu l’opportunité. J’ai donc enfin ouvert ce thriller qui a été lauréat il y a quelques années du Grand Prix des Lectrices ELLE catégorie policier.
Freedom Oliver, une femme d’une quarantaine d’années suicidaire et alcoolique, est serveuse dans un bar à motard. Elle est dans le programme de protection des témoins depuis qu’elle a témoigné contre son ex beau-frère et l’a fait condamné pour le meurtre de son mari. En quelques jours, la vie de Freedom bascule : elle découvre que sa fille Rebekah, qu’elle n’a pas revue depuis qu’elle et son frère ont été adoptés par un pasteur adventiste, a disparu, et que son ex beau-frère Matthew est sorti de prison et est bien décidé à se venger d’elle…
En voilà un roman rythmé ! Difficile de s’ennuyer avec toutes ces cavalcades et courses-poursuites…Freedom Oliver est une excellente héroïne de roman policier: elle est abîmée par la vie, rock n roll, grande gueule et pleine de secrets, et c’est l’atout de ce livre, qu’elle porte vraiment sur ses épaules.
Le récit est haletant, mais l’intrigue est alambiquée et a tendance à se disperser . Entre la famille white trash (l’ex belle-mère de Freedom et ses fils), les skinheads trafiquants d’armes, les Indiens taiseux et les adventistes sectaires, Jax Miller coche un peu trop de clichés de l’Amérique profonde pour que « Les Infâmes » soit vraiment original.
Cela reste un livre distrayant et mené tambour battant, mais j’ai été un peu déçue par rapport à mes attentes, je pensais que l’intrigue serait plus fine et moins caricaturale. « Les Infâmes » de Jax Miller est un bon roman pour l’été mais qui ne m’a pas totalement convaincue…l’auteure a publié un autre livre, « Candyland », que je lirais bien – l’été prochain? – histoire de lui donner une autre chance…
Publié en 2015 chez Ombres Noires, traduit par Claire-Marie Clévy, 442 pages, en poche chez J’ai Lu.
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