Je ne connaissais pas du tout la série de romans jeunesse « Les Enquêtes d’Enola Holmes » avant que Netflix n’adapte le premier tome « La Double Disparition » et que Claire me propose de parler de mettre cet ouvrage à l’affiche du Bibliomaniacs spéciale jeunesse que nous avons animé ensemble.
La mère d’Enola Holmes disparait le jour des quatorze ans de sa fille. Celle-ci doit se résoudre à prévenir ses deux grands frères, Sherlock et Mycroft, beaucoup plus âgés qu’elle, et qu’elle n’a pas vus depuis des années car ils étaient brouillés avec la mère. Celle-ci, une femme au caractère particulier et bien trempé, a élevé sa fille de façon non-conformiste et l’a notamment initiée aux énigmes et aux codes. Lorsque Sherlock et Mycroft débarquent, ils découvrent que leur mère leur a menti et leur a caché beaucoup de choses durant des années, mais aussi que leur petite sœur n’a pas été élevée comme la jeune fille de bonne famille qu’elle est supposée être. Soucieux du qu’en dira-t-on, ils décident de l’envoyer dans un pensionnat où elle apprendra les bonnes manières. Mais Enola ne l’entend pas de cette oreille, et prend la fuite, déguisée, direction Londres. Sur le chemin, elle entend parler d’un jeune lord de son âge qui aurait disparu mystérieusement…
Nancy Springer a fait un excellent travail en introduisant des personnages féminins dans le monde des frères Holmes : le personnage d’Enola Holmes est vraiment réussi, tout comme celui de sa mère, qui apparait plutôt en filigrane dans ce premier tome. Enola est une jeune fille intelligente, maligne, cultivée, et surtout elle a un caractère bien trempé et ne se laisse pas faire. Elle se rebelle contre le conformisme de ses frères, qui ne se présentent pas sous leur meilleur angle dans cette histoire.
En revanche, avec mon regard d’adulte, j’ai trouvé que l’intrigue était un peu légère. Je n’ai pas vraiment apprécié l’adaptation cinématographique, que j’ai trouvée longuette et vaguement ennuyeuse, mais je dois reconnaître que l’intrigue y est beaucoup plus musclée et intéressante. On sent que le roman est à destination des 10-12 ans, et surtout que c’est un premier tome : il sert essentiellement à introduire le personnage d’Enola, et celui de sa mère, et à poser les bases de ce qui sera une histoire qui aura le temps de s’enrichir et se complexifier durant les cinq tomes suivants. Je fais néanmoins confiance à Claire qui recommande chaudement cette série de livres, et qui a même confié avoir eu les larmes aux yeux à la fin du dernier volume !
Une série que je recommanderais plutôt aux pré-adolescents, mais si, adultes, vous êtes tentés, les romans sont courts et se lisent vite! A noter qu’il existe également une adaptation en BD !
Publié en 2009 chez Nathan, traduction : Rose-Marie Vassallo, illustrations Raphael Gauthey, 272 pages.
Un roman à retrouver à l’affiche du podcast littéraire Bibliomaniacs ici.
Cest notre lecture du moment avec mes filles !
ah génial !