Il y a quelques jours, j’ai assisté à un VLEEL avec les éditions Steinkis, et le fondateur Moïse Kissous a dit que sa parution coup de cœur était la série de bandes dessinées de l’auteur israélien Asaf Hanuka, « KO Tel Aviv ». Il n’en fallait pas plus pour me convaincre de découvrir ces BD, et j’ai dévoré les trois tomes.
Cette œuvre m’a fait penser à un roman d’Etgar Keret que j’ai beaucoup aimé : « 7 années de bonheur ». Elle est composée de dessins ou de saynètes sur une page, plus rarement d’histoires sur plusieurs pages, d’inspiration autobiographique : le travail d’illustrateur d’Asaf Hanuka, son imagination, son enfance, sa gémellité, sa vie de couple, sa vie de famille (il a un petit garçon dans le premier tome, et le foyer accueille plus tard une petite fille)… mais aussi le quotidien en Israël, avec la crise économique, la peur des missiles et des attentats terroristes, ou encore les origines de l’auteur et de sa femme – elle est ashkénaze, il est d’origine kurde et irakienne, avec un physique moyen-oriental – qui leur font parfois appréhender l’Histoire de manière différente.
Le style des dessins est assez différent selon les histoires : certains sont très colorés, d’autres utilisent une palette limitée … on sent l’influence de Daniel Clowes, d’Art Spiegelman, mais aussi des comics de Marvel !
« KO à Tel Aviv » est souvent drôle, parfois acide, quelques fois vraiment émouvant – un angle original pour découvrir l’histoire d’Asaf Hanuka et la vie en Israël. Y aura-t-il un tome 4?
Publié chez Steinkis, traduit par Michèle Foscini, Fanny Soubiran, Rosie Pinhas-Delpuech et Dominique Rotermund.