Dans « L’Aube Américaine », premier roman d’Emilie Papatheodorou, on fait la connaissance de Théo, une jeune femme chauffeur de VTC qui vit avec sa grand-mère (Giagia en grec) à New York. Celle-ci, qui habite aux États-Unis depuis plusieurs décennies mais est née en Grèce, perd la mémoire, au grand dam de sa petite-fille qui fait son possible pour s’occuper d’elle et tenter de réveiller les souvenirs enfouis …
J’avais envie de lire ce roman pour cette relation grand-mère/petite-fille et pour les origines grecques des protagonistes. Cette partie du livre est plutôt réussie, on ne peut qu’être touché par cette jeune femme qui consacre une grande partie de son temps à prendre soin de sa Giagia, et qui tente désespérément, par tous les moyens, de stimuler sa mémoire défaillante et de lui redonner goût à la vie.
Cependant le récit se perd dans l’évocation d’une relation avec un certain Ethan, un homme alcoolique et inconséquent à qui Théo s’accroche. Il y a quelques scènes excessives dans ce roman (la plage, le déguisement, la voiture) qui m’ont moins plu mais le fait que cette partie prenne beaucoup trop de place dans l’histoire et vienne parasiter ce que le livre avait de fort et touchant a fini par me lasser… c’est dommage, car il y avait de bonnes idées et une atmosphère plutôt réussie … un rendez-vous manqué.
Ps : tout fan de Jeff Buckley fera une syncope en lisant que Gary Lucas (qui a participé à l’album Grace sorti en 1994) l’a rencontré pour la première fois en 1996!!
Publié chez Albin Michel en Août 2021, 192 pages.
j’aurais été tentée mais ton « bof » me dissuade
oui, je n’ai pas été convaincue …