Découvert grâce à VLEEL, « Avant que le monde ne se ferme » est le premier roman d’Alain Mascaro.
On y fait la rencontre d’Anton Torvath, un jeune garçon tzigane, dresseur de chevaux, dont la destinée va être bouleversée par l’horreur nazie. Les temps heureux de liberté, de grands espaces, de spectacles, de vie familiale, d’amitié, vont laisser la place au ghetto, aux mauvais traitements, à la déportation et à l’extermination.
J’ai été séduite par l’élégance et la poésie de l’écriture d’Alain Mascaro. Il règne un vrai souffle romanesque dans ce livre qui s’apparente à un conte. Ne cherchez pas la vraisemblance, vous risqueriez d’être déçus par certains passages – l’auteur a choisi de raconter – de manière condensée puisque le récit ne compte que 250 pages – une épopée, une saga où son héros connaîtra des péripéties et des coïncidences assez incroyables, mais cela contribue au charme du livre, qui rappelle les souffrances endurées par les Tziganes durant la Seconde Guerre Mondiale: la destinée d’Anton se trouve d’ailleurs à la croisée des chemins entre l’extermination des Juifs et celle des Tziganes.
Malgré les épisodes très sombres, règne dans « Avant que le monde ne se ferme » une superbe lumière – celle de l’amour, de l’amitié, de l’espoir…de la musique également. Le livre est d’ailleurs porté par toute une série de personnages secondaires particulièrement réussis qui entourent Anton… J’ai une préférence pour la période qui s’arrête à l’immédiat après-guerre et ai été un peu moins convaincue par la suite, cependant ce roman a été une excellente lecture, et la découverte d’une très belle plume!
Publié en Août 2021 chez Autrement, 256 pages.
Je l’ai lu mais pas commenté… pas très convaincue, je me suis plutôt ennuyée, peut-être la faute au manque de vraisemblance que tu soulignes.
oui, ce côté « conte » qui peut effectivement ne pas passer avec tous les lecteurs !
J’ai eu par ailleurs de très bons échos de ce roman ! Je vais suivre ce conseil de lecture ! Ce sera l’occasion d’en savoir un peu plus sur ce qu’ont subi les Tziganes pendant la 2nde guerre mondiale car ce sujet, forcément traité par des historiens, n’apparaît guère dans la littérature …
oui, c’est effectivement un sujet rarement abordé en littérature…