« Blackwater » est une fresque en six tomes, qui seront publiés toutes les deux semaines de début avril à fin juin, dont l’auteur est Michael McDowell, écrivain aujourd’hui décédé, qui a notamment créé « Beetlejuice ». Le tome 1, « La Crue », vient de sortir, et j’ai rarement vu un poche aussi beau : la couverture, très travaillée, est absolument sublime!
L’histoire débute en 1919 à Perdido, une petite ville de l’Alabama qui vient d’être ravagée par une inondation. Oscar Caskey, jeune homme issu d’une famille de notables, et Bray, son employé, découvrent une femme prisonnière de sa chambre d’hôtel. Elle dit avoir été bloquée durant quatre jours, se nommer Elinor Dammert, et être en ville pour postuler à un poste d’institutrice à l’école locale.
La solidarité s’organise envers cette jeune femme inconnue qui semble avoir perdu documents d’identité et diplômes, et être seule au monde. Elinor fait la connaissance de la puissante famille Caskey, dirigée d’une main de fer par la mère d’Oscar, Mary-Love. Mais Mary-Love n’est pas la seule à avoir de l’autorité et de l’influence, et très vite Elinor prend une place prépondérante dans cette famille, d’abord hébergée par l’oncle d’Oscar, qui vit seule avec sa petite fille, puis de plus en plus proche d’Oscar.
Quel premier tome fluide et agréable à lire ! J’adore les sagas familiales, et la découverte de la famille Caskey a été une excellente surprise, avec les dynamiques qui lui sont propres, ses personnalités très différentes, et ses relations complexes.
Le réalisme magique de ce premier tome est très bien dosé, car le surnaturel n’apparait que ponctuellement, avec beaucoup de finesse. C’est plutôt le psychologique qui domine, avec ses jeux d’influences, d’alliances, et de manipulations. Que veut vraiment Elinor, sorte de version américaine de la Vouivre?
A quoi reconnait-on qu’un premier tome est réussi? C’est quand on n’a qu’une envie, en le refermant : se précipiter sur le volume suivant ! Rendez-vous à la fin du mois avec le deuxième tome : « La Digue » !
Publié en Avril 2022 chez Monsieur Toussaint Louverture, traduit par Yoko Lacour et Hélène Charrier, 256 pages.
Bel objet ( je n’ai pas encore commencé à le lire) comme beaucoup de livres édités par Monsieur Toussaint Louverture, je pense à la saga de Anne de Green gables par exemple. C’est la première critique lue, merci pour cet avis.
Une colonne dans Télérama sous le titre OVNI… de quoi attirer la lectrice compulsive que je suis.
oui j’ai vu cet article dans Télérama! vivement la suite !
Je l’ai noté car il me fait très envie. Il n’était pas à la librairie quand je suis allée chercher La trilogie de Dolores Redondo (que j’ai connue grâce à toi, je viens de terminer le premier que j’ai adoré), mais je pense me le procurer rapidement.
ah génial pour la trilogie de Dolores Redondo !
Pour Blackwater, je commence La Digue 🙂
La couverture, ta présentation, l’histoire intrigante et le fait que tous les tomes vont être publiés rapidement… Tout donne envie ! Je me vois bien mettre ça de côté pour les vacances d’été.
ah oui ce sera parfait pour l’été, a fortiori si tous les tomes sont déjà sortis, tu pourras enchaîner