Le deuxième tome de Blackwater, « La Digue », commence là où finissait le précédent, « La Crue » : comme son titre l’indique, après la crue, il s’agit désormais de construire la fameuse digue qui permettra d’éviter une éventuelle nouvelle inondation. Tout le monde – sauf bien sûr Elinor- attend avec impatience cette digue, pour des raisons de sécurité mais aussi pour des raisons pécuniaires : l’industrie locale, basée sur le bois, a en effet énormément souffert de l’inondation et les banques ne prêteront pas d’argent permettant de se développer et de moderniser tant que la digue ne sera pas construite.
C’est toujours avec autant de plaisir que j’ai lu ce deuxième tome dont la couverture est d’ailleurs encore plus belle que la première, et pourtant le niveau était élevé! Il y a cependant un peu moins de mystère, de fantastique et de psychologique dans ce livre qui s’attache plutôt à continuer de développer les personnages et à montrer l’impact qu’aura la digue sur Perdido et sur la famille Caskey : des centaines d’ouvriers arrivent pour les grands travaux, la ville se transforme visuellement, la dynamique entre les grandes familles de Perdido évolue, Oscar prend conscience qu’il est exploité par sa famille, et l’arrivée de l’ingénieur en charge des travaux va impacter de manière imprévue l’emprise de Mary-Love sur sa famille …
On en sait toujours assez peu sur Elinor et ses motivations et il est désormais temps que Michael McDowell dévoile un peu plus où il souhaite mener cette intrigue … rendez-vous pour le 3e tome, « La Maison », à partir du 5 Mai, pour, je l’espère, les premières réponses aux questions que je me pose sur cette histoire !
Publié en Avril 2022 chez Monsieur Toussaint Louverture, traduit par Yoko Lacour et Hélène Charrier, 256 pages.