Je suis jurée du Prix du Livre de Poche, catégorie Littérature, et j’ai lu dans ce cadre « La Sainte Touche », le premier roman de Djamel Cherigui.
Mis à la porte par ses parents, le narrateur, qui rêve d’être écrivain, trouve une piaule chèrement payée dans un immeuble de Roubaix possédé par Alain Basile. Ce marchand de sommeil, par ailleurs gérant d’une épicerie, prend le jeune homme sous son aile : le narrateur encaisse les loyers, s’occupe du magasin… et se retrouve bientôt impliqué dans les combines de son protecteur …
J’ai lu avec plaisir ce court roman malin et rythmé, dans la veine de « Kasso » de Jacky Schwartzmann. Le style oral vraiment maîtrisé est l’un des grands atouts du livre, tout comme le personnage d’Alain Basile, à la fois minable et flamboyant, que j’imagine très bien joué par Simon Abkarian si le roman était adapté en film.
L’intrigue n’est pas inoubliable – ni vraiment originale ni totalement maîtrisée – mais il y a quelque chose dans ce livre de frais et de jouissif qui donne envie de retrouver l’auteur avec un deuxième roman. Je tenterai donc volontiers « Le Balato », paru l’an dernier.
Publié en Mars 2021 chez JC Lattès, disponible au Livre de Poche, 256 pages.
Franchement, le bandeau m’aurait éloigner de ce titre » roman déjanté », en général, je traduis par « foutraque et se voulant drôle » ! Visiblement, il mérite un peu mieux.
oui, il vaut le détour !