En Février 2021, Magali Blandin disparaît. Cette éducatrice spécialisée de 42 ans, mère de quatre enfants, avait quitté quelques mois plus tôt son mari violent. Quelques semaines plus tard, celui-ci avoue l’assassinat et son cadavre est retrouvé.
Caryl Ferey, auteur bien connu de polars, s’intéresse au drame car Magali Blandin vivait dans la petite ville bretonne où il a lui-même passé sa jeunesse. Encouragé par une amie éditrice, il décide de consacrer un livre à l’affaire.
Très grosse déception avec « Magali ». Je peux comprendre que l’on s’empare d’un fait divers parce qu’il est déroulé dans des lieux qui nous sont familiers mais j’ai eu l’impression que c’était le seul élément qui intéressait vraiment l’auteur.
Pendant les deux tiers de l’ouvrage, il ne parle quasiment que de lui et de sa jeunesse. Pourquoi pas, mais dans ce cas, il faut appeler le livre « Caryl » et ne surtout pas utiliser un féminicide comme prétexte. En fait, Magali Blandin ne vivait dans cette ville que depuis six mois et n’y avait aucun lien donc « l’enquête » de Caryl Ferey tourne court.
Pour autant, elle avait bien de la famille, des amies, des collègues, des connaissances … las, Caryl Ferey ne cherche à rencontrer personne de son entourage, on n’apprend absolument rien sur elle à part deux ou trois détails – aucun portrait, aucune incarnation …
Dans le dernier tiers, le récit de l’affaire (absolument édifiante) est vite expédié- en revanche la personnalité du mari meurtrier est longuement discutée.
Bref, le livre s’appelle « Magali » mais ne parle quasiment que de l’auteur et de l’assassin…gênant. Je n’ai pas aimé me demander si Caryl Ferey se sentait vraiment concerné par le drame et surtout par la victime, et quel était son véritable objectif en écrivant cet ouvrage. J’avais pourtant beaucoup aimé certains de ses livres, dont LED, mais ce texte m’a semblé superficiel et bâclé.
Publié en Août 2024 chez Robert Laffont, 192 pages.
Ha oui ! quand même … Je n’ai pas aimé le seul titre que j’ai lu de cet auteur où, de la même façon, l’écriture ne semblait être qu’un préteste à parler de lui (Nordisk)
je n’avais lu pour l’instant que des œuvres de fiction de sa part…
Je suis entièrement d’accord avec toi et mon billet va dans ton sens.
je viens de le lire, j’aime beaucoup la fin de ton billet 😀